• Arrêt d'urgence - Bélinda Bauer - Quand leur mère se fait brutalement assassiner et que leur père se volatilise tout aussi brutalement, cette fratrie de trois enfants se retrouvent seule. Jack va prendre en charge ses deux petites soeurs. Evitant habilement les services sociaux, ils survivent de cambriolages que commet ce jeune "chef de famille", désireux de bien nourrir sa famille. Lors de l'un de ses larcins, il découvre un couteau qui, il en est persuadé, est l'arme qui a tué sa mère. 

    Le thème est alléchant. Malheureusement, ce sera, pour moi, le seul intérêt. 

    Les passages narratifs, longs et inutiles, insufflent à ce roman un côté brouillon et ennuyeux qui nuisent au rythme effréné que l'on espère toujours en lisant un thriller.

    Et la narration de se perdre pour se parer d'incohérences et d'invraisemblances.

    Et la pseudo enquête de s'effilocher pour se terminer abruptement, sans dénouement satisfaisant. Une enquête menée par des policiers, ternes et incapables, affublés de discussions risibles.

    Et que dire des enfants ? Des super-héros capables de jouer de leurs voisins et de déjouer habilement les forces de l'ordre, en vivotant presque sereinement de lectures, d'amour fraternel et d'eau pas très fraiche. 

    De coïncidences illogiques et inattendues en clichés et stéréotypes, on finit, nous aussi, par rester en rade sur la bande d'arrêt d'urgence.

    En bref : 

    Genre : thriller policier

    Nombre de pages : 400

    Temps de lecture : 6  heures

    Parution : juin 2020 chez Belfond

    Plaisir de lire :  4 /10

    3 raisons de ne pas lire Arrêt d'urgence

    - Justement parce qu'on aime les thrillers.

    - Justement parce qu'on aime les vrais bons personnages charismatiques 

    - Justement parce qu'on aime, nous aussi, mener l'enquête et non la subir.

    Quatrième de couverture

    En panne au bord de l’autoroute, Eileen laisse ses trois enfants dans la voiture pour aller appeler les secours. Sous une chaleur caniculaire, Jack, Joy et la petite Merry l’attendent en vain. La jeune femme, enceinte, a disparu. On la retrouve quelques jours plus tard, assassinée. Trois ans plus tard, Jack, 15 ans, s’occupe seul de ses deux petites sœurs et fait tout son possible pour les rendre heureuses, quand le hasard le place face à l’arme du crime de sa mère. Le danger n’a jamais été si proche…

    Pin It

    votre commentaire
  • Prochaine chronique bientôt !

    Le 14 c'était la rentrée des classes ici alors moins de temps pour lire ... Malheureusement. 


    votre commentaire
  • Sept mensonges - Elisabeth Kay - C'est sous forme d'une confession que nous faisons la connaissance de Jane et Marnie, deux jeunes femmes devenues inséparables depuis l'enfance. La timide Jane et l'envoutante Marnie. L'effacée face à la solaire.  Elles vivent une amitié, une vraie, celle qui surmonte les épreuves et dompte les années. Ce lien sincère et honnête qui lie deux personnes, à la vie à la mort. Et c'est malheureusement bien de mort dont il va être question.

    La relation se voulait inaltérable.

    Elle semblait immuable...

    Jusqu'au premier mensonge. Anodin, mais qui en entrainera un autre. Et un autre. Sept vont ainsi s'égrener, démontrant que la fascination peut tourner à l'obsession, que l'amitié peut se révéler toxique et abusive quand la jalousie s'en mêle. Que tout simplement une amitié ne peut supporter et pallier les carences affectives d'une Jane, mal aimée, abandonnée par son père, coincée entre une soeur malade et anorexique et une mère sénile. Une Jane qui se lève chaque matin pour un travail sans saveur et accomplit malgré tout, scrupuleusement, ses devoirs familiaux. Pour combler un vide absolu, elle va faire des choix. Pas les meilleurs. Et c'est l'engrenage. Son récit nous glace, on l'écoute. Sa vérité n'est pas forcément La vérité. Elle l'interprète et tente de la faire coïncider avec la réalité.

    Comment une personne si encline à prodiguer du bien, empathique avec ses semblables peut se laisser guider par des pulsions destructrices. Encore une facette de l'être humain qu'il est surprenant de découvrir.

    En bref : 

    Genre : thriller, policier

    Nombre de pages : 400

    Temps de lecture : 5  heures

    Parution : juin 2020 chez Robert Laffont

    Plaisir de lire :  8 /10

    3 raisons de lire Sept mensonges

    - On aime les thrillers psychologiques.

    - On aime les histoires d'amitié torturées.

    - On aime l'écriture intelligente et fluide de cette auteure.

      

    Quatrième de couverture

    Tout a commencé par un mensonge. Un tout petit mensonge...

    Jane et Marnie sont inséparables depuis l'enfance. Et si Jane avait été honnête depuis le début – si elle n'avait pas menti cette toute première fois –, alors peut-être que les choses auraient pu tourner autrement. Peut-être que le mari de sa meilleure amie serait encore en vie.
    Le temps est venu pour Jane de dire la vérité, enfin... sa vérité. Tandis qu'elle se confie et décortique les sept mensonges qu'elle a racontés à Marnie, chacun plus terrible que le précédent, elle révèle les couches de noirceur qui ont infiltré leur amitié et les secrets toxiques qui remuent sous la surface. Mais une vérité peut toujours en cacher une autre...

    " Sept mensonges est l'histoire glaçante de ce qui arrive quand l'amitié devient obsession. " Harlan Coben.
    " Intimement troublant et terriblement insidieux. " Lisa Gardner.
    " Absolument brillant. " Clare Mackintosh.

    Pin It

    votre commentaire
  • Je ne t'oublie pas - Sébastien Didier - ♥♥♥Quand il a fait l'acquisition de cette somptueuse demeure entièrement domotisée  dans un quartier ultra sécurisé et controlé, Marc Vasseur était convaincu de mettre sa famille bien en sécurité.  Et pourtant... Sa femme disparait en laissant, pour toute explication, un message lapidaire et ambigu auquel Marc ne veut croire. Mais, il sera bien le seul : la police classe l'affaire, la thèse d'une simple séparation étant privilégiée. 

    Les jours passent, les mois se succèdent sans nouvelles jusqu'à ce mystérieux tweet, une photo d'une inconnue avec à son cou un médaillon, celui de sa femme disparue. Enfin, une lueur, si infime soit-elle, va permettre d'insuffler une once d'espoir à cette famille brisée. 

    Marc va se jeter à corps perdu dans l'enquête, animé par une soif de vérité, ignorant les dangers et bravant les interdits, il va remonter le fil du temps, déterrer des secrets, se perdre dans des zones très sombres jusqu'à mettre en danger son intégrité et celle de sa famille. Il va se confronter à un monde d'élites capables de tout afin d'assouvir leur perversité sordide et morbide. Des dominateurs où l'être humain n'est qu'un instrument de jeu. Fouiller le passé pour mieux comprendre le présent, tirer les ficelles et démêler l'imbroglio dans lequel il s'empêtre, Marc n'hésitera pas. 

    Ce thriller est finalement assez haletant malgré un début un peu poussif. Mais la machine lancée, le rythme s'amplifie, facilité par des chapitres courts,  beaucoup d'actions, des cliffhangers clôturant de nombreuses scènes et apportant une dynamique de lecture soutenue. Pistes et fausses pistes, finissent par se recouper, s'imbriquer pour dévoiler le côté bien pervers et tordu de l'humain. Rien n'est oublié ou délaissé, une explication vient toujours corroborer ou invalider les hypothèses. 

    Voici donc un thriller alerte mené au pas de charge, plutôt consistant et assez bien abouti pour un premier roman. Un récit qui tient en haleine et qui conforte une fois de plus la véracité de l'adage : les apparences sont souvent trompeuses. 

    En bref : 

    Genre : thriller, policier

    Nombre de pages : 600

    Temps de lecture :  8 heures

    Parution : mai 2019 chez Hugo Poche

    Plaisir de lire : 7 /10

    3 raisons de lire Je ne t'oublie pas

    - On aime les bonnes enquêtes policières.  

    - On aime les familles sympas et unies dans l'adversité.

    - On aime les scènes d'actions dignes d'un film. 

    Quatrième de couverture

    Une disparition inexpliquée, un passé impossible à effacer... Le cauchemar ne fait que commencer. Un seul SMS aura suffi à faire basculer la vie de Marc Vasseur. Un SMS de rupture. Mais pourquoi sa femme quitterait-t-elle du jour au lendemain une famille et une vie en tous points idylliques ? L'enquête piétine. Et ce ne sont pas les voisins des Vasseur à Bellevue Park qui la feront avancer. Dans ce luxueux lotissement privé, discrétion et silence ont été érigés en art de vivre. Trois mois après la disparition de Sandra, Marc reçoit un message accompagné d'une photo. Celle d'une jeune fille qu'il n'a jamais vue mais qui arbore un médaillon. Ce bijou, il le reconnaît, il en est sûr, c'est celui que portait Sandra. Celui qu'elle ne quittait jamais. Que fait-il au cou de cette inconnue ? A-t-elle un lien avec la disparition de sa femme ? Marc lance alors ses dernières forces à la recherche de cette fille. Et c'est un voyage au plus profond de la noirceur de l'âme humaine qui l'attend. " Je ne t'oublie pas " a été finaliste du concours Thriller "

     

     

    Pin It

    votre commentaire
  • La nanny - Gilly Macmillan - ♥♥♥Quand à 7 ans, elle découvre la disparition brutale de sa nanny, la vie d'une enfant en sera à jamais marquée. Et quand 30 ans plus tard, cette même nanny réapparait tout aussi brutalement, la vie de toute une famille va être bouleversée. Il ne s'agit pas de disparition dans ce roman mais d'apparitions : d'abord celle d'un crâne  découvert dans le lac qui lance l'enquête, puis celle d'Hannah, la nanny adorée et décriée, au jeu ambigu et opaque. Voilà pour le sujet.

    Les apparences vont se révéler trompeuses. Les souvenirs peuvent être erronés, oubliés ou enfouis. De secrets déterrés en secrets révélés, entre mensonges et trahisons, des âmes fragilisées par la vie seront mises à nues. Une famille aristocratique va en payer le prix fort ; elle comprendra trop tardivement qu'elle est la cible d'un plan machiavélique destiné à assouvir une vengeance longuement murie. 

    Trois femmes, trois générations, des caractères déterminés. Elles vont apprendre à se découvrir, à se détester, à tenter maladroitement et timidement à s'apprivoiser. L'ambiance est pesante. Et le huis-clos y contribue. Si la relation mère-fille a toujours été houleuse et tendue, la cohabitation forcée et imposée, rythmée de non-dits et d' affrontements intempestifs, ne va pas arranger les choses. Seule, la jeune Ruby apportera une touche de douceur et de candeur dans ce manoir saturé de tension.

    Le panoramique sur trente années orchestré par le jeu des chapitres alternant passé et présent et le récit à plusieurs voix rendent la lecture vivante et agréable.  Tous les ingrédients sont réunis pour offrir un bon roman. Et c'est en effet distrayant, propre et simple. Mais ce n'est pas non plus transcendantal. Ce roman fleure le thriller sans en atteindre la qualité et, en occultant les quelques longueurs, on passe un agréable moment

    Quatrième de couverture

     Jocelyn, sept ans, aime sa nourrice plus que tout. Lorsque celle-ci disparaît sans laisser de traces, Jo est inconsolable. Comment a-t-elle pu partir ainsi, sans même lui dire au revoir ?
    Trente ans plus tard, Jo se voit obligée de retourner vivre dans la demeure familiale, malgré la relation conflictuelle qu’elle entretient avec sa mère.
    Alors qu’elle passe des jours sombres dans la bâtisse immense et inquiétante, une nouvelle vient bouleverser son quotidien : Hannah, sa nourrice, est de retour. Jo exulte, ravie de retrouver enfin la seule personne qui l’a réellement aimée.
    Mais lorsque des restes humains sont découverts dans le jardin, la situation vire au cauchemar. Que s’est-il réellement passé lorsqu’elle était enfant ? Quels secrets cachait sa nourrice et que fuyait-elle ? Peut-elle faire confiance à sa mère ?
    Huis clos étouffant, La Nanny prouve une nouvelle fois le talent de Gilly Macmillan pour les intrigues psychologiques parfaitement maîtrisées.

    En bref : 

    Genre :  thriller, policier

    Nombre de pages : 430

    Temps de lecture :  6 heures

    Parution : juin 2020

    Plaisir de lire : 7 /10

    3 raisons de lire la nanny

    - On aime les histoires qui se déroulent dans des vieilles bâtisses anglaises.

    - On aime les secrets de famille. 

    - On aime les thrillers divertissants tranquilles à lire. 

     

    Pin It

    votre commentaire
  • Le bal des folles- Victoria Mas-♥ ♥ ♥ ♥ Le bal des folles est un roman terriblement humain et féministe. On découvre les balbutiements dans le traitement des maladies mentales au XIX° siècle. La Salpétrière, cet hôpital qui regroupe les "aliénées" mises au rebut par cette société patriarcale désireuse de se protéger des femmes souffrant de troubles hypothétiques ou avérés : hystérie, épilepsie, démence. 

    Et les voilà subissant de pitoyables hypnoses devant un public conquis d'avance et fasciné. On assiste à des démonstrations absolument ahurissantes menées par le neurologue Charcot, désireux de les soigner. On ne peut qu'être stupéfait et ému par la théâtralisation de la souffrance de ces femmes, martyres d'une médecine pratiquée exclusivement par des hommes sur les corps de femmes qu'ils méconnaissent.

    Et ce bal...  Une mise en scène incongrue et annuelle qui attire à la mi-carême le Tout Paris pressé de côtoyer de près toutes ces folles internées, affublées de costumes loufoques et grotesques. 

    Deux personnages se détachent de ce roman, même si d'autres plus secondaires vont apporter une touche d'humanité dans cet environnement carcéral. Geneviève, l'archétype de la femme cartésienne, va douloureusement mais surement se transformer moralement et psychologiquement et voir toutes ses certitudes s'écrouler.

    Et Eugénie, jeune fille de bonne famille, brillante d'esprit, va s'avérer être une menace pour sa famille et verra sa vie basculer, de façon très brutale et violente, dans l'enfermement.

    Entre normalité et hystérie, la frontière est bien ténue et laisse perplexe, forçant à l'interrogation. 

    La lecture de ce roman est plaisante, facile et rapide. Mais finalement peut-être un peu trop facile et donc frustrante. L'aspect médical de la folie n'est, me semble t-il, pas suffisamment exploité. On est plutôt dans l'apologie de la différence et de la condition féminine dans une société machiste. Ce roman, prétextant traiter de la folie, n'est qu'un moyen de revendiquer la liberté d'être soi, de penser librement et de choisir son destin. 

    En bref : 

    Genre :  Fiction littéraire sur fond historique 

    Nombre de pages : 256

    Temps de lecture :  4 heures

    Parution : août 2019

    Plaisir de lire : 8 /10

    3 raisons de lire le bal des folles

    - On aime les  livres qui traite de la différence par l'enfermement. 

    - On aime les livres féministes et romanesques. 

    - On aime lire les livres bien écrit. 

     

    Quatrième de couverture

    Chaque année, à la mi-carême, se tient un très étrange Bal des Folles. Le temps d’une soirée, le Tout-Paris s’encanaille sur des airs de valse et de polka en compagnie de femmes déguisées en colombines, gitanes, zouaves et autres mousquetaires.
    Réparti sur deux salles – d’un côté les idiotes et les épileptiques ; de l’autre les hystériques, les folles et les maniaques – ce bal est en réalité l’une des dernières expérimentations de Charcot, désireux de faire des malades de la Salpêtrière des femmes comme les autres. Parmi elles, Eugénie, Louise et Geneviève, dont Victoria Mas retrace le parcours heurté, dans ce premier roman qui met à nu la condition féminine au XIXe siècle.

    Prix Première Plume 2019
    Prix Stanislas 2019
    Prix Patrimoines 2019

    Pin It

    votre commentaire
  • Il était deux fois- Franck Thilliez-♥ ♥ ♥ ♥Comment ne pas devenir fou quand tu te réveilles 12 ans plus tard, au même endroit, sans rien comprendre, 12 ans complètement effacés de ta mémoire et tu découvres l'impensable : ta fille n'a pas disparu il y a 1 mois mais depuis 12 ans, les recherches ont été abandonnées depuis longtemps et ta femme est partie. Découvrir ce qui s'est passé. Retracer ces années perdues au prix de souffrance et de batailles. Voilà l'idée géniale et extraordinaire, loin d'être fantastique, qu'a eu l'auteur pour commencer son roman. Un saut temporel et c'est le début d'une intrigue captivante. 

    De nouveau un huis clos. Pleine montagne. A Sagas, en Savoie. C'est mortifère, déprimant, triste au possible. L'ambiance  est posée. Une disparition, un vélo retrouvé en pleine forêt. Immensité et hostilité, rien ne semble possible pour découvrir la vérité.

    Et un personnage, flic déchu, à la personnalité ambivalente, à la fois véritable roc  mais brisé par la disparition de sa fille, qui sera à la fois le père et l'enquêteur. Tout le roman tourne autour de lui et de son amnésie. 

    L'histoire va se révéler solide, riche et remarquablement bien ficelée. Mais un tantinet tordue. Sacrément originale. Limite flippante dans la cruauté poussée à l'extrème. On est loin des tueurs classiques. Là, on tombe dans un condensé de tueurs bien sordides. 

    L'auteur est sacrément bien documenté comme, par ailleurs, dans tout ses romans. Mais les informations servent et ne polluent pas la lecture,  elles apportent de la crédibilité sans nuire au plaisir de lire : amnésie et le thème du temps, le crime et la psychologie des parents de disparus, l'art et la création poussée jusqu'à son paroxysme ; rien n'est laissé au hasard. 

    Lire un Thilliez, c'est accepter de se laisser guider dans de multiples fausses pistes, se perdre et avancer au rythme décalé des différents personnages. 

    Lire un Thilliez, c'est entrer dans un mécanisme violent et suivre les pérégrinations des acteurs. 

    Il est le parfait illusionniste distillant foultitudes de clins d'oeil sur ses précédents romans, jouant avec son lecteur et maitrisant intelligemment le dosage, celui des personnages, ni trop ni pas assez, de l'intrigue savamment amenée et aboutie, de l'ambiance sombre mais un peu éclairée pour laisser filtrer, parfois, une mince lueur. 

    Moins scientifique que les précédents, plus abordable du coup, ce roman touche à l'art et à la perversité humaine dans tout ce qu'elle a d'immoral et d'innommable au service de ce prétendu art.

    Encore un grand Thilliez

    En bref : 

    Genre :  roman policier, thriller

    Nombre de pages : 528

    Temps de lecture :  8 heures

    Parution : juin 2020

    Plaisir de lire : 9 /10

    3 raisons de lire Il était deux fois

    - On aime  les thrillers à rebondissements avec une ambiance bien pesante.

    - On aime les sujets qui traitent de la mémoire et les personnages qui souffrent d'amnésie.

    - On aime être surpris et de voir avec quel plaisir on aime lire des histoires glauques... 

     

    Quatrième de couverture

    En 2008, Julie, dix-sept ans, disparaît en ne laissant comme trace que son vélo posé contre un arbre. Le drame agite Sagas, petite ville au cœur des montagnes, et percute de plein fouet le père de la jeune fille, le lieutenant de gendarmerie Gabriel Moscato. Ce dernier se lance alors dans une enquête aussi désespérée qu'effrénée.
    Jusqu'à ce jour où ses pas le mènent à l'hôtel de la Falaise... Là, le propriétaire lui donne accès à son registre et lui propose de le consulter dans la chambre 29, au deuxième étage. Mais exténué par un mois de vaines recherches, il finit par s'endormir avant d'être brusquement réveillé en pleine nuit par des impacts sourds contre sa fenêtre...
    Dehors, il pleut des oiseaux morts. Et cette scène a d'autant moins de sens que Gabriel se trouve à présent au rez-de-chaussée, dans la chambre 7. Désorienté, il se rend à la réception où il apprend qu'on est en réalité en 2020 et que ça fait plus de douze ans que sa fille a disparu...

     

    Pin It

    2 commentaires
  • Inexorable- Claire Favan-♥♥♥♥Impossible de ne pas succomber à ce roman. 24 heures à peine pour en venir à bout. C'est fluide, prenant et addictif. Ce roman est terriblement humain, sensible et bouleversant. Avec Inexorable, Claire Favan a su très habilement faire passer un message fort dans un suspense bien mené. On est dans l'intimiste et le profondément dérangeant face aux différences, visibles ou invisibles. Celles qui stigmatisent et sont montrées du doigt par une société qui aime étiqueter, condamner et juger en trouvant un bouc-émissaire.

    On plonge assez rapidement dans l'horreur d'une scène  traumatisante que va vivre une mère et son fils de 4 ans. A partir de là, plus rien ne sera comme avant, plus rien ne sera paisible : on assiste, impuissants, à la déchéance de cette femme, viscéralement dévouée à son fils, qui fera tout, vraiment tout, pour le préserver. Essayer de respirer alors que l'air se raréfie. Mais avec toujours cette envie de combattre et de lutter pour sauver ce qui peut l'être encore. Jusqu'où peut aller l'amour d'une mère ? Jusqu'à quel point de non retour ?

    On verra grandir son fils, on le verra se façonner et se construire tant bien que mal, mais plus mal que bien, à travers les injustices subies, les regards des autres et ses diverses errances. 

    Des mots justes pour aborder des sujets douloureux. Ici, pas de morts, de tortures, de sang et pourtant ce roman est très noir. Finalement un sujet sociétal peut être tout aussi sinistre. 

    En bref : 

    Genre :  roman noir, fiction domestique, policier

    Nombre de pages : 384 

    Temps de lecture : 4 heures

    Parution :  Pocket octobre 2019

    Plaisir de lire : 9 /10

    3 raisons de lire Inexorable

    - On aime les romans noirs et profondément humains.

    - On aime les romans émouvants mais pas mièvres.

    - On aime simplement les bons livres à suspense. 

     

    Quatrième de couverture

    Vous ne rentrez pas dans le moule ? Ils sauront vous broyer.
    Inexorables

    les conséquences des mauvais choix d'un père.

    Inexorable

    le combat d'une mère pour protéger son fils.

    Inexorable

    le soupçon qui vous désigne comme l'éternel coupable.

    Inexorable

    la volonté de briser enfin l'engrenage...

    Ils graissent les rouages de la société avec les larmes de nos enfants.

     

    Pin It

    votre commentaire
  • Dès la deuxième page, la tension est à son comble et jamais elle ne se relâche.   The Washington Post


    L'héritage Davenall- Robert Goddard- ♥♥♥♥Dans cette histoire au sujet simple, rien ne sera simple. L'argent, le pouvoir et l'amour vont petit à petit fissurer et détruire une famille bourgeoise. Le roman est assez lent et dense. Tout se construit doucement mais très surement. On sent que l'auteur a mis toute son énergie pour nous immerger dans une ambiance surannée, celle d'une Angleterre du XIX°siècle.

    Et c'est réussi.
    On va découvrir une pléiade de personnages appartenant ou gravitant autour d'une riche famille aristocratique. Et, les secrets seront dévoilés. Des tensions vont naitre. Des rancoeurs et des blessures seront mises à jour. Le lecteur assiste à ce déballage et, tel un juge impartial, essaiera de comprendre les tenants et aboutissants sans prendre position et ce, dans le seul but, de découvrir la vérité et les motivations de chacun.On comprend Constance, romantique et amoureuse naïve, qui n'aspire qu'à retrouver son amour de jeunesse perdu.

    On compatit avec William, le mari éconduit qui n'aura de cesse que de prouver la supercherie jusqu'à en perdre la raison.
    On sympathise malgré tout avec James au comportement digne, respectueux et exemplaire. Pourtant, les événements nous feront douter. Mais c'est fait habilement.
    Et Hugo, le pauvre frère colérique et vénal, qui finit par être attachant dans ses démonstrations larmoyantes, enflammées et irraisonnées. 
    Enfin, Richard. Le soutien de James. Mais, pétri de contradictions et de doutes, il va, sans le vouloir, sans le comprendre, sans le maitriser porter à lui seul les affres de cette famille déterminée et malmenée. 
    On se délecte de lire, on ne peut se détacher ; plus les chapitres défilent plus le dénouement semble proche. C'est tout l'art de l'écrivain d'introduire un nouvel élément, le rebondissement qui surgit et perturbe le puzzle. L'intrigue semble aboutir pour mieux se dérober et nous entrainer de nouveau ailleurs. Ce roman est une très longue valse. Pour notre plus grand plaisir. 

    Quatrième de couverture 

    1882. St John’s Wood. Lorsqu’un homme se présente aux portes de la maison de Constance Trenchard, celle-ci ne se doute pas que sa vie va être bouleversée. L’homme prétend en effet être Sir James Davenall, son ancien fiancé, disparu une semaine avant leur mariage et que tout le monde croit mort depuis dix ans. Si Constance le reconnaît, toute la famille Davenall, en particulier sa mère et son frère, Hugo, héritier du prestigieux domaine de Cleave Court, prétend qu’il s’agit d’un imposteur. C’est le début d’un incroyable puzzle, sur fond d’aristocratie victorienne et de secrets de famille, qui, après de multiples rebondissements, connaîtra une conclusion tout à fait inattendue. 

    En bref : 

    Genre :  roman historique

    Nombre de pages : 710

    Temps de lecture : 13 heures

    Parution :  2019 chez Sonatine

    Plaisir de lire : 8/10

    3 raisons de lire l'héritage Davenall

    - On aime les ambiances so british et le charme anglais du XIX° siècle.

    - On aime les gros livres où le dénouement arrive dans les toutes dernières pages. 

    - On aime les beaux mots, les descriptions et la richesse du vocabulaire.

     

    Pin It

    votre commentaire

  • 10 petites poupées-B.A. Paris-♥ ♥ ♥Ça démarre de manière super sympa. J'adore ces thrillers qui commencent sur les chapeaux de roues, avec une disparition rondement envoyée dès les premières pages. Que s'est-il passé sur cette aire d'autoroute ? Enlèvement, disparition ou meurtre ? Le mari est souvent le premier suspecté et il l'est. Cependant même disculpé, il n'en restera pas moins singulier par ses réflexions ambiguës, par ses réactions et ses omissions lors des interrogatoires.

    Alors, on conjecture tout au long de ce roman, on s'angoisse à trouver une poupée russe au détour d'un regard. Jamais on ne pourrait soupçonner qu'un tel objet si insignifiant pourrait autant semer le trouble et provoquer des dissensions dans le couple. Et les mails reçus à un rythme de plus en plus fréquent ne font que nous mener d'un doute à l'autre. Les pistes se brouillent, la tension est palpable, la pression monte : le passé resurgit pour tout remettre en question. Qui manipule qui ? 

    Pas de scènes violentes, pas de sang. C'est propre, sobre et tendu. Ça se lit bien et vite. Sans fioritures, sans complexité. Le genre de roman "grand public" recommandé pour une journée de vacances. Ce genre qui plait et qui, sans être trop critique, pourrait se hisser au top des lectures plaisir.

    Qui aurait pu...

    Car patatras ! Le dénouement catastrophique ruine ce thriller. Quelle idée saugrenue a traversé l'esprit de l'auteur pour infliger une fin aussi improbable. Pourtant, il y en avait des sorties possibles et plausibles. Voilà, comment en quelques pages un excellent roman peut se terminer par un "c'est bien mais ... bof". 

    Quatrième de couverture 

    La disparition
    Layla a disparu il y a douze ans, en pleine nuit, alors qu’elle rentrait de vacances en France avec son petit ami, Finn. On ne l’a jamais revue depuis.

    Les soupçons
    Lorsque les policiers l’ont interrogé, Finn leur a raconté la vérité sur cette nuit-là. Mais pas toute la vérité. Pas un mot, par exemple, sur la dispute violente qui les a opposés juste avant la disparition de Layla.

    La peur
    Finn a refait sa vie. Avec la sœur de Layla. Jusqu’au jour où le passé ressurgit. Quelqu’un croit apercevoir Layla. Et pourquoi les petites poupées russes de son enfance font-elles soudain leur apparition ?
     

    Plaisir de lire : 7/10

    Temps de lecture : 5 heures

    Nombre de pages : 360 

    Date de parution : janvier 2019

     

    Pin It

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique