• Mo MalØ - Summit - ♥♥♥♥Quel plaisir de retrouver les personnages des trois précédents romans. Summit clot (?) les aventures de l'inspecteur Qaanaak Adriensen, toujours dans des températures glaciales et dans un décor à couper le souffle. Même s'il est définitivement évident que je ne tenterai (ni même envisagerai) jamais un trek dans l'inlandsis ! Trop de bestioles pas sympathiques et affamées, de plus, les moins 40° en moyenne ne me paraissent guère attrayants.
    Mais il en faut bien des courageux pour braver ces déserts glacés et inhospitaliers et offrir en conséquence un bon roman toujours aussi photographique, digne d'un Jack London.
    Le début est assez lent à se mettre en place : Mo MalØ pose consciencieusement le décor, décortique les personnages, expose les enjeux et insère de nombreuses références aux trois premiers tomes. Et il faut user d'une petite persévérance pour amorcer la lecture et se familiariser avec les nombreux noms complexes.
    Quid dans ce nouvel opus ? Toujours cette immensité blanche et glaciale, des personnages récurrents et une nouvelle aventure bien délicate. Des représentants de la police scandinaves se réunissent pour travailler sur la criminalité. Bien sur, rien ne va se passer comme prévu et le séminaire va se révéler compliqué, très compliqué et finalement très dangereux. Des disparitions, des tentatives de meurtres et des événements inexpliqués vont se multiplier et mettre en danger tous les participants. Perdus et angoissés, ils nous entrainent dans leur périple. De nouveau un film à lire et à découvrir. 

    En bref…

    Genre : Policier

    Nombre de pages :  400 pages

    Temps de lecture :  6 heures

    Parution : Edition de la Martinière - juin 2022

    Plaisir de lire :   8 / 10 

    Quatrième de couverture

    À Nuuk, capitale du Groenland, Qaanaaq Adriensen, le chef de la police locale, mi-Inuit mi-Danois, est chargé d’organiser la première réunion de la Scandinavian Police Association. Les plus grands flics islandais, danois, norvégiens et finlandais se retrouvent à Kangerlussaq, à l’ouest du grand pays blanc, pour sauver le Danemark d’une guerre des gangs qui menace sa stabilité. Mais tout se complique quand l’un d’entre eux disparaît…
    Malgré la situation, le groupe doit partir en expédition dans l’Inlandsis – une nappe de glace recouvrant la terre ferme et qui peut atteindre plusieurs milliers de mètres d'épaisseur. Mais pendant le voyage, des événements de plus en plus inquiétants se produisent : leurs balises de repérages sont désactivées, ils évitent un accident de justesse, deux autres participants disparaissent à leur tour… Et si quelqu’un cherchait délibérément à provoquer leur perte ? Dans cette atmosphère angoissante, Qaanaaq doit affronter une blessure ancienne, liée à un secret de famille qui vient de refaire surface... Au milieu du blizzard et des blocs de glace, tous sont désormais coupés du monde : si la faim et le froid n’ont pas raison d’eux, ce pourrait bien être la folie polaire…

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  • Karine Giebel - Glen Affric - ♥♥♥Mona, femme généreuse et aimante, vit seule avec Léonard, un enfant qu'elle a recueilli 10 ans auparavant dans un fossé. Il n'avait que 5 ans. Depuis, il a bien poussé. Beaucoup même. Il est particulièrement grand et doté d'une force herculéenne. Mais cette enveloppe charnelle renferme un coeur simple et un cerveau resté enfantin. Jorge est l'autre fils, le grand, celui qui a vu sa vie dévastée le jour où il fut accusé de deux meurtres. Aujourd'hui, il sort de 16 ans passés en prison. Les deux fils ne se connaissent pas et vont se découvrir, se comprendre et s'apprécier. Ils sont les héros bien involontaires de ce roman. Epiés, rabroués, violentés, suivis, ils subissent la vindicte des villageois et parviennent difficilement à mener une vie décente. Ce harcèlement devient incessant, étouffant  et sordide. Mais en dépit de toutes ces injustices, Karine Giebel réussit à insuffler quelques notes d'humanité, de solidarité et d'espoirs. Mais les lignes restent dans l'ensemble empreintes de noirceur, de douleurs et ... de redondances. L'acharnement quotidien et répété sur les deux frères finit par lasser. Juste une envie de dire stop, laissez-les tranquilles. Voyez comme ils transpirent de bonne volonté et d'empathie ! Incroyable ou invraisemblable qu'autant d'injustices s'abattent sur eux !
    Avec une plume assez caractéristique et reconnaissable, Karine Giebel transcrit son histoire et pose ses pensées de manière limpide. La lecture en est facile et, somme toute, agréable. Et "cherry on the cake", les quelques pages sur Glen Affric, région d'Ecosse que je viens de visiter, m'ont ravie. Je dois avouer que c'est la raison première qui m'a poussée à choisir ce roman.  

    En bref…

    Genre : roman psychologique

    Nombre de pages : 770 pages

    Temps de lecture :  10 heures

    Parution : Plon - 2021

    Plaisir de lire :   6 / 10 

    Quatrième de couverture

    " Je suis un idiot, un imbécile, un crétin. Je n’ai pas de cervelle"
    Léonard se répète ce refrain chaque jour et chaque nuit, une suite de mots cruels qu’il entend dans la cour, dans la rue. Son quotidien.
    "Léo le triso. Léonard le bâtard."
    Léo n’est pas comme les autres et il a compris que le monde n’aime pas ceux qui sont différents.
    Alors ce qu’il aimerait lui, parfois, c’est disparaître.
    Être ailleurs. Loin d’ici. À Glen Affric.
    Y rejoindre son frère qui est parti en Ecosse et n’en est jamais revenu. Un jour, lui aussi ira voir les cascades, les lacs, les vallées plantées de grands pins majestueux. En attendant, il accepte, et subit ce que ses harceleurs lui infligent. Mais jusqu’à quand ? Car si Léonard est une proie facile et résignée, tout être humain a ses propres limites…

     

     
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  • La dernière tempête - Ragnar JÓnasson - ♥♥♥♥La dernière tempête de Ragnar JÓnasson clôt la trilogie de l’enquêtrice Hulda Hermannsdottir rencontrée dans la Dame de Reykjavik  et L’île au secret. Le décor est toujours campé dans des contrées isolées et glaciales.  C'est la veille de Noël. Une terrible tempête s'abat en Islande. Impossible de s'aventurer dehors, seuls les irresponsables ou les fous pourraient oser l'expérience. Alors, imaginez, quand on toque à la porte de la ferme d'Erla et d'Einar, la douce quiétude de leur foyer se fissure. L'inconnu qu'ils laissent entrer, par obligation, entraine dans son sillage des craintes et la tension s'installe. Le huis-clos bascule vite dans le sombre. Trois personnages. Trois caractères. Des personnalités torturées qui vont se dévoiler et se révéler. On sent que cela pourrait vite déraper.... Et ça dérape. Deux cadavres retrouvés dans la ferme et Hulda entre en scène. Elle va devoir lutter contre ses propres démons pour comprendre et résoudre cette affaire autant suspecte qu'étrange. Et si elle était liée à cette inexplicable disparition d'adolescente.  
    Entre policier et psychologie, ce roman se révèle très bon car, outre l'écriture juste, l'auteur apporte constamment du souffle à son récit. Rien n'est oublié, délaissé ou contourné, les faits sont décortiqués, l'atmosphère bien ressentie et on est immergé dès les premières lignes de l'histoire.  

    En bref…

    Genre : Thriller

    Nombre de pages : 288 pages

    Temps de lecture : 5 heures

    Parution : Février 2022 - Points

    Plaisir de lire :   8 / 10 

    Quatrième de couverture

    A Reykjavík, l'enquêtrice Hulda Hermansdóttir, la quarantaine, fuit sa famille dysfonctionnelle en se jetant à corps perdu dans le travail. Sa fille Dimma est en perpétuelle crise, et les relations avec son mari, John, se sont terriblement dégradées. A l'autre bout du pays, dans une ferme d'une vallée reculée de l'est de l'Islande, un couple est l'otage d'une terrible tempête de neige quand un homme vient frapper à leur porte et réclame l'asile pour la nuit. Son discours est décousu, son regard, indéchiffrable. Les rafales reprennent de plus belle, l'électricité est soudain coupée : le couple se retrouve coincé avec l'inconnu. Pour tous, à Reykjavík ou dans la vallée perdue, ces quelques jours avant Noël vont tout faire basculer. La famille de Hulda explose. Et dans la petite ferme, deux mois après les faits, on a retrouvé deux cadavres. Un double meurtre sur lequel Hulda va se jeter pour tenter d'oublier son chagrin et sa colère.

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  • Nos âmes au diable -Jérôme Canut/Nathalie Hug- ♥♥♥♥Et ben ! Quel thriller !!! De celui qu'il est impossible à lâcher. Celui qui surprend et laisse estomaqué. Je ne m'y attendais pas. Je ne l'ai pas vu venir ; c'est absolument diabolique et tellement cruel. 
    Tout commence gentiment. Plutôt le schéma classique, sans grande originalité
    . Une famille, Jeanne, Richard et Sixtine, 10 ans, leur joyau, leur jolie petite fille aux yeux bleus. Si la mère travaille beaucoup et culpabilise un peu de son absence au foyer, le père profite un trop de la vie et multiplie les rencontres. Leur fille est malgré tout choyée, entourée et s'épanouit pleinement, surtout cet été, sur l'ile d'Oléron.
    Jusqu'à sa disparition. En plein après-midi, Sixtine se volatilise  brutalement. 
    L'enfer débute pour ses parents. Quoi de plus terrible que de ne pas savoir où se trouve son enfant. Mort ou vivant, l'attente est la pire des souffrances pour ses parents ravagés de douleur et sous le feu des projecteurs. On vit leur angoisse et leurs démarches, leurs espoirs avortés, leurs doutes et reproches jusqu'à la séparation, inéluctable et prévisible. Chacun va tenter de se reconstruire et de vivre.
    Première partie.
    Le pire est à venir. Et le pire est vraiment le pire. Inimaginable. Machiavélique.
     
    Ce roman est maitrisé dans sa construction jusqu'au dénouement. Il met en scène des personnages passionnants et terriblement attachants, bien campés et crédibles. Il explore le naufrage psychologique, la souffrance physique de l'être humain face aux dérapages de la vie. Quand elle nous traine sur des mauvais chemins, quand tout s'écroule autour et que tout devient opaque, il faut pouvoir trouver la force de respirer. Ce roman est noir, décapant et dérangeant mais terriblement bon.  

    En bref…

    Genre : Thriller

    Nombre de pages : 384 pages

    Temps de lecture : 5 heures

    Parution : Octobre 2021 - Fleuves Editions

    Plaisir de lire :   9 / 10 

    Quatrième de couverture

    Il vaut parfois mieux ignorer la vérité...
    Mi-juillet, Sixtine, dix ans, disparaît sur une plage de l'île d'Oléron. Pour Jeanne, sa mère, c'est tout son monde qui s'écroule. Elle s'en veut d'avoir été trop accaparée par son métier. Elle en veut à son mari, qui aurait dû surveiller leur petite brune aux yeux bleus, mais qui a failli, trop occupé à donner un énième coup de canif dans leur contrat de mariage.
    Lorsque les recherches conduisent finalement à un multirécidiviste connu par la justice pour le viol de quatre fillettes, Jeanne comprend que rien ne sera jamais plus comme avant. Et son travail de résilience s'annonce d'autant plus long que le corps de Sixtine n'a jamais été retrouvé.
    Une absence qui laisse planer comme une incertitude... Et si la vérité s'avérait plus sordide et glaciale encore que la mort d'un enfant ?

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  • Ceux d'à côté - M.T Edvardsson - ♥♥♥Un quartier tranquille, de jolies maisons, des voisins apparemment gentils, c'est sympa et sacrément paisible : c'est ici que la famille Anderson décide de poser ses valises. Ici  ? C'est à Köpinge, en Suède. Rapidement, elle trouve ses repères et côtoie le voisinage.  Jusqu'au drame. Devant le pas de sa porte, la mère se fait renverser par une voiture. Accident ou pas ? Rien ne semble vraiment bien clair et c'est tout le quartier qui s'agite.
    Sous ses apparences parfaites, il regorge de tensions et de commérages, les voisins s'épient, s'incrustent et les limites d'un jardin à l'autre ne semblent guère bien définies. Ce finalement "pas très charmant" lieu est un cluster de personnalités hautes en couleur, un petit quelque chose de Desperate Housewives à la Nordique se dégage de ce roman. 
    M.T Edvardsson est assez bon pour transcrire des relations de voisinage et apporter une couleur toute à fait sympathique et divertissante à ses romans. C'est le thriller domestique par excellence, pas forcément très original mais il fait son effet et offre le plaisir recherché. 

    En bref…

    Genre :  Thriller suédois

    Nombre de pages : 409 pages

    Temps de lecture : 7 heures

    Parution : janvier 2022 - Sonatine

    Plaisir de lire :   7 / 10 

    Quatrième de couverture

    À Köpinge, localité résidentielle proprette de Suède, tout le monde se connaît, et l'entraide entre voisins fait office de loi. Du moins, en apparence. Car Mike et Bianca Andersson, qui ont quitté Stockholm pour élever leurs deux enfants dans le calme de la petite ville, découvrent rapidement que leur voisinage est loin d'être aussi idyllique que prévu. Entre Jacqueline, l'ex-mannequin croqueuse d'hommes, Ola, le voisin collant au passif violent, et Åke et Gun-Britt, le couple de retraités avides de ragots, la rancoeur et les tensions ne sont jamais loin. Et le malaise monte, lentement, au sein même du couple des Andersson. Jusqu'à un accident qui va faire basculer leurs vies.

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  • L'horizon d'une nuit - Camilla Grebe - ♥♥♥♥Dans la charmante famille recomposée,  Maria est la maman comblée de Vincent, et Samir, le papa   protecteur de son adolescente Yasmin. Ils vivent au milieu des bois, près d'une falaise dans une maison cossue en Suède.
    Prélude...
    Jusqu'au drame. Une nuit, Yasmin disparait en laissant un mot lapidaire. Aucun corps, rien, juste la disparition et une famille explose. Et si c'était le père ?
    L'enquête n'aboutit pas, le mystère demeure et vingt années ont passé. Quand un squelette émerge des flots, Gunnar et Ann-Brit les flics en charge de l'affaire en déterrent bien d'autres de squelettes. De ceux qui dérangent.
    Camilla Grebe dresse des portraits tout en profondeur et subtilité, donne la parole à tous et les laisse longuement s'exprimer. Elle distille le suspense avec parcimonie, juste savamment dosé pour que le lecteur se pose et se questionne. Elle éveille nos soupçons et nous fait changer de cible. Elle contrôle et tire les ficelles. Elle bluffe et joue avec les révélations. C'est terriblement bien fait et mené. C'est le roman par excellence addictif, parfaitement bien écrit et controlé. On entre dans l'intimité profonde des personnages, des vérités cachées, des suspicions et des doutes.
    La nature humaine est insondable, on croit connaitre mais rien n'est ce que l'on croit.  

    En bref…

    Genre : Thriller

    Nombre de pages : 464 pages

    Temps de lecture : 7 heures

    Parution : Calmann-Levy  Mars 2022

    Plaisir de lire :   8 / 10 

    Quatrième de couverture

    CONNAÎT-ON VRAIMENT LES GENS QU’ON AIME ?
    Dans sa grande maison aux abords de Stockholm, Maria aime sa famille recomposée avec son nouveau mari Samir, son petit Vincent, si fragile et attachant, et sa splendide belle-fille Yasmin, qui couvre ce dernier d’amour.
    Par une terrible nuit d’hiver, Yasmin disparaît près de la falaise, mais aucun corps n’est jamais retrouvé.
    Bientôt, tout accuse Samir. Après tout, n’avait-il pas une relation conflictuelle avec sa fille ?
    Maria ne peut y croire, mais petit à petit, le doute l’envahit… Les inspecteurs Gunnar Wijk et Ann-Britt Svensson sont chargés de l’enquête. Jamais faux-semblants et mensonges n’auront autant régné.
    L’Horizon d’une nuit est un nouveau tour de force psychologique, aussi captivant que bouleversant, car chaque membre de la famille dévoile tour à tour sa version du drame, nous menant tout droit vers un rebondissement final qui laisse sans voix. 

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  • America s - Manchette / Niémec - ♥♥♥♥America(s), c'est une ode sans fard et purement sincère de l'amour que voue Amy à sa grande soeur, Bonnie, partie à Los Angeles dans l'espoir utopique de faire carrière.
    America(s) retrace simplement le long périple entrepris par cette gamine. Un jour de juillet 1973, elle quitte Philadelphie pour Los Angeles. Un road trip à travers l'Amérique, seule et sans argent, avec pour seuls bagages un sac à dos et son bagout. Des rencontres, elle va bien sûr en faire. Des surprenantes, des loufoques, désagréables, amicales ou joyeuses. Elles seront ses tremplins pour avancer vers son objectif. 
    Amy nous raconte son périple, nous livre ses pensées, ses doutes et nous offre une réflexion sur les adultes assez cocasse. Elle est naturelle et déroutante, dotée d'un sacré tempérament. Le roman, c'est elle. Elle le porte en lui donnant la cadence et l'impulsion ; on ne peut que s'attacher à ce bout de femme, tant elle dégage une innocence et une douce fragilité. Elle est l'intérêt de ce livre. 
    L'écriture est fluide, les mots choisis, les émotions bien retranscrites. Si j'avais été complètement conquise par Alabama, je le suis peut-être un chouillas moins pour celui-ci. Pas d'intrigues, ni de rebondissements qui secoueraient les chapitres (très longs). C'est somme toute assez linéaire et aurait pu devenir lassant. Mais finalement pas. Il se lit facilement. Il reste fort agréable à "vivre" avec son immersion dans l'Amérique des années 70 et ses musiques. Et nos deux auteurs ont la générosité d'offrir de belles leçons d'humanité, d'amitié et de générosité.

    En bref…

    Genre : Roman 

    Nombre de pages : 285 pages

    Temps de lecture : 5 heures

    Parution : Mars 2022 - Le cherche Midi

    Plaisir de lire : 8  / 10 

    Quatrième de couverture

    Un road trip initiatique et sensible à travers l'Amérique par les auteurs d'Alabama 1963.
    Philadelphie, juillet 1973. Voilà un an qu'Amy est sans nouvelles de sa grande sœur partie tenter sa chance au Manoir Playboy, à Los Angeles. Inquiète, la jeune adolescente décide de la rejoindre. Pour cela, il lui faudra traverser les États-Unis. Seule.
    Dans une Amérique de la contre-culture secouée par le scandale du Watergate et traumatisée par la guerre du Vietnam, elle croisera la route d'individus singuliers : vétéran, couple en cavale, hippies de la dernière heure, un Bruce Springsteen encore débutant, mais aussi une certaine Lorraine, autrefois serveuse à Birmingham, en Alabama...
    Dans ce deuxième roman, les auteurs d'Alabama 1963 convoquent Sur la route, L'Attrape-cœurs, Le Magicien d'Oz ou encore Alice au pays des merveilles pour un road trip initiatique sensible et original. Une ode à l'amitié et à la liberté.

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  • L'affaire Alaska Sanders - Joël Dicker- ♥♥♥Joël Dicker est un auteur que je lis depuis ses débuts. Il est devenu incontournable dans le monde littéraire et ses romans sont très attendus. Ce dernier ne déroge pas. Il faut reconnaitre que cet auteur a une plume plaisante et offre (normalement) de bons moment de lecture. Un bémol sur le précédent, l'énigme de chambre 622. Complètement décevant et raté à mon avis
    L'affaire Alaska Sanders est une suite de la vérité sur l'affaire Harry Québert. Même s'il peut se lire indépendamment. Même si les similitudes sont légions entre les deux. Les rappels y sont nombreux ; ils facilitent aisément la compréhension. On retrouve Marcus Goldman, écrivain enquêteur et son acolyte et ami policier, Gahalowood. Et Québert, en fond d'écran, à peine visible, tout juste suggéré et laissant quelques indices dans le jeu de pistes. 
    Le postulat du roman est simple : il y a dix ans, le corps d'une jeune femme assassinée et partiellement dévorée par un ours est retrouvée sur une plage du New Hampshire. Aujourd'hui, l'affaire est de nouveau ouverte. Et si elle avait été bâclée et trop vite résolue ? C'est un message anonyme qui relance l'enquête et permet les retrouvailles de nos deux compères. 
    Dicker use et exploite les ficelles du roman policier en rebattant les cartes à chaque chapitre, en multipliant les rebondissements et en mettant en scène de nombreux et nouveaux personnages qui se matérialisent à une cadence assez effrénée dans la dernière ligne droite.  Il nous promène avec des chapitres courts et décousus dans le temps et dans les lieux. Il vaut mieux suivre car l'imbroglio s'épaissit et devient vite inextricable. Si j'ai trouvé le roman assez fluide et cohérent dans une première partie, je dois reconnaitre que le final a été long à arriver. Des redondances, quelques fautes syntaxiques et grammaticales, une mise en page assez laborieuse, des situations surprenantes, un peu scabreuses laissent une impression générale décevante. "Aurait pu et dû mieux faire" je pourrais noter en bas du bulletin. 

    En bref…

    Genre : Roman policier

    Nombre de pages : 512 pages

    Temps de lecture : 10 heures

    Parution : Rosie et Wolfe - Mars 2022

    Plaisir de lire : 6  / 10 

    Quatrième de couverture

    Avril 1999. Mount Pleasant, une paisible petite bourgade du New Hampshire, est bouleversée par un meurtre. Le corps d'Alaska Sanders, arrivée depuis peu dans la ville, est retrouvé au bord d'un lac.
    L'enquête est rapidement bouclée, puis classée, même si sa conclusion est marquée par un nouvel épisode tragique.
    Mais onze ans plus tard, l'affaire rebondit. Début 2010, le sergent Perry Gahalowood, de la police d'État du New Hampshire, persuadé d'avoir élucidé le crime à l'époque, reçoit une lettre anonyme qui le trouble. Et s'il avait suivi une fausse piste ?
    Son ami l'écrivain Marcus Goldman, qui vient de remporter un immense succès avec La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert, va lui prêter main forte pour découvrir la vérité.
    Les fantômes du passé vont resurgir, et parmi eux celui de Harry Quebert.
     

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  •  Le carnet des rancunes - Jacques Expert - Qu'il peut être pénible ce Sébastien, personnage médiocre, sans relief, comptable sans prétention et accumulant les mauvaises rencontres et les déceptions. Il est de ceux qui se plaignent tout le temps et rejettent leur amertume sur les autres. C'est pas de ma faute ! Le genre de personnes qu'on préfère éviter et que l'on observe de loin, en prenant garde de ne surtout pas trop approcher.
    Il mène sa vie ou plutôt la subit. Il engrange des rancoeurs envers certaines rencontres avec l'idée de régler ses comptes l'année de ses 50 ans. Tout vient à point à qui sait attendre... Planquez vous, si vous avez croisé son chemin, un jour, hier ou il y a 20 ans. Si vous l'avez blessé ou trahi. Rien n'a été oublié, rien n'a été perdu : tout est méticuleusement consigné, renseigné et actualisé et vous le paierez. C'est juste jouissif et tellement malsain que de voir la satisfaction éprouvée dans la vengeance. Je suppose que tout être humain conserve en lui des rancunes tenaces qu'il aimerait bien purger secrètement en plantant une aiguille dans les fesses d'une poupée vaudou à l'effigie de son tortionnaire.... J'en connais... 
    Jacques Expert, j'adore. J'ai tout lu et tout aimé. Il est mon auteur favori. Alors ce roman, même s'il n'est pas aussi abouti que d'autres, même si je suis restée un peu déçue par la fin (j'imaginais un final beaucoup plus diabolique et machiavélique), je suis sans rancunes ! Dormez tranquille Monsieur Expert, je recommande, malgré tout, votre roman. Il fait passer un très bon moment de lecture et votre idée de carnet me semble juste exquise... 

    En bref…

    Genre : Thriller psychologique

    Nombre de pages : 414 pages

    Temps de lecture : 7 heures

    Parution : Calmann-Levy - Février 2022

    Plaisir de lire :   8 / 10 

    Quatrième de couverture

    "Ce rêve, Sébastien Duvauchel a décidé de le mettre en pratique le jour de ses 50 ans. Depuis vingt ans, il note soigneusement dans un petit carnet toutes les offenses qui lui sont faites. Il l’appelle son carnet des rancunes. De l’humiliation subie quand il était adolescent au divorce jamais digéré, en passant par des querelles de voisinage autour d’enfants bruyants, Sébastien a noté minutieusement chacun des affronts qu’il a vécus. Collègues, voisins, amis proches, famille, personne n’échappe à sa liste. Il la parcourt régulièrement, la relit consciencieusement pour entretenir le souvenir de chaque nom, de chaque fait. Car il s'est promis de régler tous ses comptes, un par un, quand il aurait 50 ans. Et il prévoit un final en apothéose pour l’homme qui lui a fait le plus de mal. Tellement mal que le seul châtiment envisageable est la mort. Un jour, en sortant de chez lui, Yannick Lemaire remarque une silhouette étrange abritée sous un porche. Sans doute simplement quelqu’un qui s’abrite de la pluie… Mais cet homme vêtu d’un imperméable sombre, portant des lunettes noires et une casquette NY, qui le met étrangement mal à l’aise, se met à le suivre. Pour Yannick, le chemin de croix commence." 

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  • Un jardin de mensonges - Susan Fletcher - Atteinte par une terrible maladie invalidante, Clara est contrainte à vivre cloitrée. C'est dans une demeure londonienne que ses journées défilent, bercées par la lecture et des histoires que sa mère lui narre chaque jour.
    Puis, celle-ci décède. Clara grandit, son état de santé s' améliore et lui permet enfin de sortir. Equipée d'une canne, elle déambule de sa démarche claudiquante à la découverte de ce monde inconnu. Sa passion pour la botanique va la porter au Gloucestershire. Un riche propriétaire désire développer des plantes exotiques dans une serre et la recrute.  
    Son arrivée dans le domaine va attiser les curiosités et provoquer quelques remous dans le village. Il faut reconnaitre que son physique atypique, son franc-parler et son indépendance, surtout en ce début du XX° siècle, sont suffisamment extraordinaires.
    Mais, Clara se moque des qu'en-dira-t-on, s'adonne à sa mission et se taille une petite place dans le manoir. Mais, quand des prétendus esprits tailladent les portes et fanent les fleurs, elle se montre sceptique ; elle est convaincue de percer le mystère et elle tente de comprendre en usant de toute sa rationalité face à des domestiques complètement terrifiés. Et ce n'est pas le maitre des lieux qui lui sera d'une quelconque aide : depuis son arrivée, elle ne l'a pas vu. 
    Indéniablement, Susan Fletcher maitrise les mots, la rhétorique et possède l'éloquence des grands auteurs. Mais, car il y a des mais... les longueurs affadissent le roman, l'intrigue un peu décousue désoriente le lecteur, la trame linéaire sans réelles actions et calée dans des chapitres longs finissent par lasser. Et cet aspect fantastique trop présent m'a plutôt dérangé.
    Alors ce roman est agréable à lire pour la qualité de l'écriture, mais les longueurs et les répétitions peuvent ennuyer...

    En bref…

    Genre : Fantastique

    Nombre de pages : 420 pages

    Temps de lecture : 7 heures

    Parution : Les presses de la cité - 2021

    Plaisir de lire :   6 / 10 

    Quatrième de couverture

     

    Londres, 1914. Atteinte de la maladie des os de verre, Clara vit recluse depuis toujours, choyée par une mère qui lui raconte le monde. À sa mort, la jeune femme prend son destin en main et s'initie clandestinement à la botanique.
    Elle est bientôt engagée par Mr Fox pour créer sur son domaine une serre de plantes exotiques. Mais, à peine arrivée à Shadowbrook, elle ressent un étrange malaise. Le mystérieux maître des lieux brille par son absence, la gouvernante est terrifiée, et une présence semble hanter les couloirs de la demeure, où les fleurs fanent en quelques heures...
    Avec son étrange héroïne à la peau diaphane, Un jardin de mensonges est un brillant hommage aux grands romans gothiques. C'est aussi le récit de l'émancipation d'une femme qui tente de reprendre possession de sa vie et de son corps, servi par une plume aussi vénéneuse que sensuelle..

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