• Victime 55 - James Delargy - ♥♥♥Quand deux hommes déboulent dans ce petit poste de police isolé et bien tranquille en pleine pampa australienne, la vie du shérif va vite se trouver mouvementée. Lui qui ne gère que quelques bagarres, va devoir faire preuve de discernement pour démêler la vérité dans les affirmations semblables de ces hommes : tous les deux assurent être la victime de l'autre. Ils viennent de parvenir à s'enfuir et ainsi échapper à l'autre, presenté comme un tueur en série... 
    Alors, qui croire et que croire, lequel protéger ou  enfermer. Ils sont tous les deux tellement convaincants et surtout complètement terrorisés. Comment débusquer le coupable. C'est le dilemme auquel ce pauvre shérif complètement dépassé se trouve confronté. 
    Voilà comment ce roman débute avec ce postulat assez original et prometteur. En tout cas suffisamment intrigant pour attiser l’intérêt.
    Malheureusement, si les premiers chapitres relèvent bien le défi, le récit dans sa globalité a manqué de gnaque et s’est essoufflé assez vite par quelques longueurs. Pourtant, le décor planté dans le bush australien offre une petite touche sauvage et assez exotique, insufflant une ambiance particulière. Les personnages sont bien dessinés, l'enquête est assez bien retranscrite mais peine et souffre de quelques digressions qui finissent par la noyer. De ce fait, on tombe dans un roman un peu trop linéaire et convenu. Et c'est pour moi une petite déception car il était franchement prometteur. Il a manqué ce petit plus qui aurait fait la différence. Et décidément films (comme livres ) qui ne finissent pas, laissant le lecteur perplexe  et dans le doute, ne me plaisent pas. 

    En bref 

    Genre : Policier

    Nombre de pages : 352 pages

    Temps de lecture : 6 heures

    Parution : Harper Collins - Janvier 2020

    Plaisir de lire :   6 / 10 

    Quatrième de couverture

    Deux suspects. Deux témoignages identiques. Un seul coupable. Une petite ville perdue en Australie. Un officier de police habitué à régler des petits problèmes de vie domestique et querelles de voisinage. Un jour de canicule débarque un homme, couvert de sang. Gabriel déclare avoir été séquestré dans une cabane par un serial killer. Le dénommé Heath a déjà tué 54 personnes. Gabriel est sa prochaine victime.
    Quand la chasse à l'homme commence, ce même jour de canicule, débarque un deuxième homme. Heath est couvert de sang. Heath déclare avoir été séquestré dans une cabane par un serial killer, un certain Gabriel. Gabriel a déjà tué 54 personnes. Heath est sa prochaine victime. Qui est le numéro 55 ?

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  • Le cercle de Finsbury - B.A. Paris - ♥♥♥Ce roman se joue à huis clos dans une résidence ultra sécurisée où vivent quelques familles, tout droit sorties de la série desperate housewife.
    En apparence, le lieu est propice pour couler des jours heureux, préservé du monde extérieur. Dans ce pays des merveilles, Alice est impatiente et ravie de démarrer une nouvelle vie avec Léo, elle qui a vécu le traumatisme de perdre ses parents et sa sœur accidentellement. Dans ce microscome, les relations de voisinage sont inévitables et les amitiés ne sont pas toujours saines et honnêtes.
     Rapidement, des secrets enfouis et préservés surgissent et polluent l’ambiance en apparence sereine.

    Ce contexte promet de bien belles découvertes et quelques heures agréables. Et, cependant, même s'il est distrayant, ce roman manque malheureusement de densité dans la construction des personnages. Les incohérences dans leur jeu cassent la lecture. Dans leurs prestations, les personnages jouent de fausseté, leurs rôles semblent mal définis. Les multiples fausses pistes et les rebondissements, toujours appréciables dans les thrillers, jettent a contrario un discrédit dans la trame et lui confèrent, en conséquence, un manque de crédibilité. A vouloir jouer l'originalité, l’auteure finit aussi par jouer avec le feu... Et nous malmène un peu trop par ses incohérences. Et le trop est redondant.Trop de méfiance constante de tous et pour tout, de cachotteries, d'espionnage, de revirements d'attitude et de comportements suspects, ce trop de tout finit par lasser ou agacer. On attend passivement le dénouement.
    Et il finit par arriver.
    Et sauve le livre. La dernière partie est transcrite assez habilement et insuffle une vigueur appréciable et salvatrice. Elle est assez surprenante, suffisamment en tout cas pour m'avoir leurrée. 
    Ce roman n'est pas une rencontre mémorable mais il reste, somme toute, une lecture agréable et sans prétention. 

    En bref 

    Genre : Thriller psychologique et domestique

    Nombre de pages : 411 pages

    Temps de lecture : 7 heures

    Parution : Hugo et compagnie - Mars 2021

    Plaisir de lire :   6 / 10 

    Quatrième de couverture

    Alice croyait avoir trouvé la maison de ses rêves...
    Quand Léo et elle emménagent au Cercle de Finsbury, une résidence haut de gamme en plein Londres, la jeune femme est persuadée de prendre enfin un nouveau départ. Et tant pis si les choses sont allées un peu vite avec Léo et si celui-ci a pris en charge leur emménagement sans véritablement la consulter. La maison est parfaite, la résidence idéale, et les voisins semblent si accueillants !
    ... Mais ce fut celle de ses pires cauchemars.
    Lorsqu'Alice apprend que Nina, qui vivait dans la maison avant qu'ils n'emménagent, y a été sauvagement assassinée, le vague sentiment d'insécurité qu'elle ressentait jusqu'alors se transforme en peur, puis en terreur. Une présence étrange semble hanter les murs et ni Léo, qui semble lui cacher beaucoup de choses, ni les voisins, qui consacrent le plus clair de leur temps à s'épier les uns les autres, ne la rassurent.
    Et puis l'on passe bien trop facilement d'une maison à l'autre, à l'intérieur du Cercle, pour pouvoir y dormir en paix.  

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  • Les enfants sont rois - Delphine de Vigan - ♥♥♥♥Kimmy et Sammy sont les héros adulés de la chaine YouTube Happy Récré créée par leur mère, Mélanie. Avant d'être une maman ultra-connectée et vedette du net, elle a été une adolescente assidue devant le programme Loft Story et convaincue qu'elle aussi connaitrait, un jour, la gloire. Fervente consommatrice des réseaux sociaux, elle se met à publier des photos de ses enfants et à les filmer partout et pour tout. Elle s'y adonne de plus en plus, et la petite vitrine familiale a pris une ampleur considérable, engrangeant des millions d'euros et d'abonnés et multipliant les partenaires généreux en dividendes et en cadeaux. Le concept de la chaine est simple : Mélanie exhibe ses deux enfants en usant du traditionnel "unboxing" (déballer des cadeaux offerts par des grandes marques afin de filmer les réactions des enfants, bien souvent dirigées) ou publie des vidéos mettant en scène des défis plus improbables les uns que les autres. Leur vie est un  simulacre conte de fées à la hauteur du nombre de « j'aime », stimulant et rassurant. 
    Jusqu'à la disparition de Kimmy. Enlevée en plein jour.
    Clara Roussel, enquêtrice, fille d'enseignants et bien loin des paillettes, va étudier méthodiquement les secrets de cette famille parfaite en apparence et tenter de percer cette étrange disparition qu'aucune demande de rançon ne pourrait corroborer. Ou trop tardivement. 
    Delphine de Vigan brosse le portrait de ces deux femmes antinomiques. Elle met en avant ce bonheur illusoire que l'écran semble fournir. Et malheureusement, elle montre la maltraitance des enfants que l'on utilise à des fins pas très glorieuses. Trop petits pour résister et comprendre, ils font les frais d'une mère aimante et gentille, convaincue de les rendre heureux puisqu'ils sont célèbres et persuadée que le consumérisme est une belle valeur.
    Malheureusement, Melanie est de son époque et mesure l'importance de sa vie au nombre de likes et d'abonnés. Quand la vie ressemble à un scénario où la réalité est détournée et falsifiée, quand la vie devient un spectacle qui fascine les gens, quels sont les impacts sur les enfants manipulés et utilisés ?
    Ce livre est percutant et incisif, il montre tous les enjeux psychologiques,  humains et sociaux de l'exposition virtuelle. C'est angoissant d'assister à cette déshumanisation qu'imposent les réseaux sociaux. C'est violent de voir les enfants rois de ces mêmes réseaux en devenir les victimes collatérales. Et qu'adultes, ils le paieront cher.

    En bref 

    Genre : Fiction littéraire

    Nombre de pages : 360 pages

    Temps de lecture : 5 heures

    Parution : Gallimard - Mars 2021

    Plaisir de lire :   8 / 10 

    Quatrième de couverture

    2010. Mélanie, qui a grandi dans le culte de Loana de Loft Story, n'a qu'une idée en tête : devenir célèbre. Mais son unique apparition dans une émission de téléréalité est un fiasco. Quelques années plus tard, mariée et mère de famille, elle crée sur YouTube la chaîne Happy Récré, mettant en scène Sammy et Kimmy, ses deux enfants, au quotidien. Bientôt, la voilà suivie par des millions d'abonnés, qui likent et commentent la moindre virée au supermarché, les vidéos d'unboxing où les petits déballent des cadeaux sans fin, et autres défis célébrant la consommation.
    Pendant ce temps, une jeune femme, Clara, entre dans la police. Marquée par la perte brutale de ses parents et sa difficulté à fonder une famille, elle intègre la Brigade criminelle où elle deviendra « procédurière » - c'est-à-dire chargée de récolter sur les scènes de crime les indices qui lui permettront de rédiger une version précise des faits en vue des Assises.
    Leurs chemins se croisent à la suite de la disparition de Kimmy, âgée de sept ans, lors d'une partie de cache-cache en bas de chez elle. Mauvaise rencontre ? Fugue ? Enlèvement ? Tandis que l'enquête progresse et qu'elle découvre l'univers des influenceurs, Clara mesure la violence que constitue Happy Récré pour les deux enfants qui en sont les rois... et les victimes.

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  • La chair de sa chair - Claire Favan -La distribution des cartes à la naissance n'est pas toujours équitable... Certains, plus que d'autres, se voient récupérer de bien mauvais plis. Née dans une famille nombreuse, avec une mère absente et frivole, Moira a du apprendre très tôt à gérer complètement sa famille. A 18 ans, elle s'amourache d'un homme, qui la bat et qui finira en prison. Seule avec un enfant, elle s'éprend d'un autre, avec lequel, elle trouve un semblant d'équilibre. Mais il sera retrouvé mort. Suicide incompréhensible.
    Seule avec maintenant trois enfants, son quotidien n'est plus qu'un long combat : enchainer les petits boulots pour joindre péniblement les deux bouts, élever tant bien que mal les enfants tout en craignant de voir débarquer les services sociaux, payer des frais exorbitants pour soigner la mucoviscidose de sa benjamine et tenter, accessoirement, de trouver l'amour. C'est donc naturellement qu'elle compte sur son ainé, Peter, 14 ans seulement. Il est tellement mature et si responsable, qu'il est son indispensable et précieux allié. Tout naturellement il va endosser le rôle d'autorité auprès de ses deux jeunes frère et soeur. Mais à quel prix...
    Doucement on se sent glisser sur une mauvaise pente où on voit sans trop comprendre, on assiste sans pouvoir réagir et on regarde l'impensable arriver. 
    L'ambiance s'alourdit pour devenir étouffante. Les relations entre les personnages sont complexes, elles évoluent et se teignent de violences. On se laisse manipuler et entrainer dans un tourbillon qui laisse pantois et écoeuré par tant d'injustice. Quand on espère, la désillusion est grande. C'est un tour de force de l'auteure d’exposer des comportements aussi machiavéliques, de transcrire des ressentis avec tant de sensibilité, d'offrir une psychologie des personnages finement travaillée et d'exprimer aussi crument la souffrance psychique d'un enfant. Ce roman est un drame familial, un roman noir et bouleversant. Je le recommande.

    En bref 

    Genre : Roman noir - Drame familial 

    Nombre de pages : 320 pages

    Temps de lecture : 4  heures

    Parution : Harper collins - Mars 2021

    Plaisir de lire :   8 / 10 

    Quatrième de couverture

    Moira O’Donnell c’est, derrière le feu des boucles rousses et l’énergie inépuisable, une femme qui lutte pour garder la tête hors de l’eau.
    C’est une vie d’adulte démarrée trop tôt.
    Ce sont trois gamins livrés à eux-mêmes et autant de boulots cumulés pour les nourrir.
    Ce sont des pères absents : le premier, incarcéré le plus longtemps possible, croit-elle, et le second, suicidé.
    C’est une culpabilité sans fin.
    Moira O’Donnell, c’est la solitude d’une mère de famille dure au mal qui se bat, tombe et renaît. Pour ses enfants. Et avec eux. À la vie, à la mort.
    Chaque semaine, elle achète un ticket de loterie en rêvant à une vie meilleure. Mais les services sociaux ont d’autres projets pour elle… Et un problème n’arrivant jamais seul, l’équilibre précaire qu’elle pensait avoir créé vire bientôt à la tragédie.

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  • L'ombre de l'assassin - Rachel Caine - ♥♥♥♥Dans « L’ombre de la menace » (tome 1), Gina, jeune femme amoureuse et pleine de vie découvrait la sordide face cachée de son mari : celle d’un pervers sadique, véritable tueur en série. Dès lors, sa vie avait basculé dans l’enfer. Et, en plus d’assister, effondrée et abasourdie à l’éclatement de son existence, elle apparaissait aux yeux du monde, comme la complice évidente. 
    Dans ce second volume, elle est désormais Gwen. Sa transition identitaire s'est accompagnée d’une métamorphose. La Gina d’alors, soumise et traquée, s'est endurcie et est devenue une combattante, sportive et tireuse émérite.
    Désormais, elle n'aspire qu'à trouver la paix et mettre ses enfants en sureté. 
    Mais lorsqu'elle apprend l'évasion de son ex-mari, l'équilibre déjà précaire s'effondre et elle n'aura plus qu'une seule alternative, retrouver sa trace avant que lui ne la retrouve. S'engage alors une éprouvante traque pour débusquer ce pervers extrêmement dangereux et le détruire. L'ancienne proie devient chasseur et elle pourra compter sur son unique allié, Sam. Mais, dans l'ombre de cet assassin, œuvrent des pervers avides de sang et de violence, des hommes puissants sans morale et sans scrupules. C'est tout un réseau  gangréné et malsain qu'ils vont devoir affronter. La course poursuite va dévoiler des personnages détestables, des trahisons vont bousculer les certitudes. Les confiances vont s'ébranler, les doutes s'immiscer. La tension monte au fil des pages, s'accélère à l'approche du dénouement quand tout devient suspect et poisseux.
    Ce thriller est très bon, animé par un plume percutante et incisive portée par une auteure qui savait insuffler le rythme. Ce roman fait froid, et pas seulement dans le dos, quand, une fois de plus, on découvre la folie de l'homme.
    Parfois je me dis qu'il faut être bien habitée pour écrire des livres pareils. Mais peut être encore plus pour les lire... et les aimer !

    En bref 

    Genre : Thriller

    Nombre de pages : 353 pages

    Temps de lecture : 6  heures

    Parution : Octobre 2020 à l'Archipel

    Plaisir de lire :   8 / 10 

    Quatrième de couverture

    Gwen était parvenue à sauver ses enfants des griffes de son ex- mari, le tueur en série Melvin Royal. Mais celui-ci vient de s'évader de prison. Et elle prend peur.
    Alors que seule une poignée de personnes connaissent son nouveau numéro de portable, elle reçoit ce texto glaçant : " Vous n'êtes plus en sécurité nulle part " ! Fuir ou se terrer de nouveau ne servirait à rien. L'heure a sonné d'inverser les rôles...
    De proie, Gwen veut devenir prédateur. Et, avec l'aide du frère de l'une des victimes de Melvin, éliminer ce dernier. Mais à mesure que leur traque avance, le doute envahit ceux qui croient en Gwen. Est-elle aussi étrangère aux crimes de son mari qu'elle le prétend ? Pour preuve cette photo compromettante qui circule sur les réseaux sociaux...

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  • Défaillances - B-A-Paris - ♥♥♥♥Et si par une nuit d'hiver, circulant sous une pluie diluvienne et orageuse, vous tombiez sur une voiture isolée et en panne au bord d'une route forestière, vous arrêteriez-vous secourir la personne en détresse ? 
    Probablement pas. 
    Mais si en doublant cette voiture, vous croisiez le regard d'une femme esseulée, peut-être alors hésiteriez-vous et vous ralentiriez un peu. Pour, finalement, partagé entre angoisse et honte, filer fissa retrouver votre cocon. Ni vu, ni connu. Ni pris.
    C'est exactement ce qu'à vécu Cass.
    Mais, quand le lendemain, elle apprend la mort de cette femme, elle culpabilise terriblement.
    C'est alors que des coups de fil anonymes, de plus en plus fréquents, vont alimenter son anxiété.  Chaque jour va la précipiter un peu plus dans une sorte de folie et de paranoïa. Car, Cass en est intimement convaincue, elle est persécutée. Persuadée d'avoir été aperçue cette fameuse nuit, elle pense être suivie et en danger. Et la pauvre va s'empêtrer dans une détresse émotionnelle quasi insurmontable, malgré l'aide bienveillante de son mari.  
    Alors, si ce roman n'est pas révolutionnaire dans ce genre, si on suppose assez facilement le dénouement, si quelques incohérences un tantinet grossières de scénario m'ont rendue perplexe, lire du B.A. Paris est toujours un plaisir. J'apprécie son écriture fluide, sans chichis et simple racontant les faits dans des chapitres courts. On tourne les pages aisément car elle manie bien les mots et elle transmet parfaitement l'angoisse qui ne va que crescendo. La tension psychologique est palpable et on attrape quelques sueurs froides. Alors rien que pour cela, ce livre est un bon livre. 

    En bref 

    Genre : Thriller psychologique

    Nombre de pages : 400 pages

    Temps de lecture : 6  heures

    Parution : Hugo et compagnie - janvier 2018

    Plaisir de lire :   7 / 10 

    Quatrième de couverture

    Cassandra est mariée depuis un an avec Matthew, et leur bonheur semble sans nuages. Jusqu'à ce qu'un orage, un soir, pousse Cass à emprunter une route qu'elle n'aurait jamais dû prendre, à travers la forêt. Trop isolée, trop sombre, trop dangereuse. Tellement dangereuse, d'ailleurs, que lorsqu'elle dépasse une voiture arrêtée sur le bord de la chaussée, Cass choisit de ne pas s'arrêter pour proposer son aide à la femme qui se trouve à l'intérieur. Mais lorsqu'elle apprend, le lendemain, que la femme a été retrouvée sauvagement assassinée, Cass est assaillie par la culpabilité. Et les coups de fil anonymes qu'elle reçoit désormais chez elle transforment ses angoisses en terreur. Elle en est persuadée : quelqu'un l'a vue, ce soir là. Quelqu'un qui continue de l'observer. Quelqu'un qui pourrait bien être l'assassin. Pourtant ni Matthew, ni Rachel, sa meilleure amie, ne prennent ses craintes au sérieux. Et Cass elle-même commence à douter : comment être sûre de quoi que ce soit alors qu'elle perd chaque jour un peu plus la mémoire, oubliant le code de l'alarme, sa place de parking, ce landau qu'elle a commandé même si elle n'a pas d'enfants, et ce que peut bien faire dans sa cuisine ce couteau ensanglanté qu'elle ne reconnaît pas.

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  • La maison des voix - Donatto Carrisi -

    Le roman de Carrisi est bluffant et déroutant. Une plongée au coeur du psychisme humain. 
    Une intrigue orientée sur les enfants et la mémoire, sur l'inconscient et ses secrets enfouis ou déformés. Et c'est à travers des entretiens que mène Gerber, psychologue - hypnotiseur, avec ses patients que nous appréhendons les tourments psychologiques du cerveau.
    Entre illusions et réalité, le lecteur sera balloté. L'intrigue est déstabilisante. Forcément, quand on explore l'inconscient, on finit par s'engluer, s'embrouiller et on aspire à trouver une issue et s'extirper de cet écheveau qu'est la fragile frontière entre la conscience/inconscience. Alors quand Hannah surgit dans la vie du psychologue, on va avec lui tenter de tirer le fil d'Ariane pour la ramener à la vie. Qui est-elle, cette jeune femme mystérieuse, tout juste débarquée d'Australie ? Pourquoi et comment se retrouve t-elle dans le cabinet de Gerber, spécialiste des enfants tourmentés ? C'est suite à un coup de fil d'une consœur australienne que la vie de celui-ci va changer. Expressément, elle l'adjoint de recevoir Hannah, convaincue d'un fratricide perpétré dans son enfance. D'abord réticent, extrêmement dubitatif, puis finalement intrigué, Gerber
     finit par accepter d'entamer une thérapie. Etrangement et malgré lui, il va se laisser emporter dans l'histoire familiale tourmentée de cette femme au puissant magnétisme. Elle va le happer et l'envouter. En fouillant son inconscient, il va dévoiler des faits traumatisants et des peurs, qui étrangement, lui seront mystérieusement familiers. De plus en plus déstabilisé et obnubilé par Hannah, il perd peu à peu ses repères et sa famille. Alors, percer le mystère de cette femme et de ses craintes fantasmées ou réelles, devient primordial car il en est convaincu, la guérir, sera pour lui trouver la rédemption. 

    En bref 

    Genre : Thriller psychologique

    Nombre de pages : 450 pages

    Temps de lecture : 6  heures

    Parution : Calmann-Levy - novembre 2020

    Plaisir de lire :   8 / 10 

    Quatrième de couverture

    Florence, de nos jours. Pietro Gerber est un psychiatre pour enfants, spécialiste de l’hypnose. Il arrive ainsi à extraire la vérité de jeunes patients tourmentés.

    Un jour, une consoeur australienne lui demande de poursuivre la thérapie de sa patiente qui vient d’arriver en Italie.
    Seul hic, c’est une adulte. Elle s’appelle Hanna Hall et elle est persuadée d’avoir tué son frère pendant son enfance.

    Intrigué, Gerber accepte mais c’est alors qu’une spirale infernale va s’enclencher : chaque séance d’hypnose révèle plus encore le terrible passé d’Hanna, mais aussi qu’elle en sait beaucoup trop sur la vie de Gerber. Et si Hanna Hall était venue le délivrer de ses propres démons ?

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  • La cabane de l'enfer (séquestrée) - Stevens Chevy - ♥♥♥♥"Séquestrée" a été très certainement un livre que j'avais dû lire en 2010, date de sa parution. Je doute avoir pu laisser passer un tel roman mais je n'en garde aucun souvenir. Dix ans après, je succombe à nouveau à la quatrième de couverture. Rebaptisé "la cabane de l'enfer", il était dans ma PAL. 
    Agent immobilier, Annie attend le dernier client de la journée. Il arrive, le bel homme, au sourire franc plaqué sur son visage.
    Puis, c'est le trou noir.
    Quand elle se réveille, elle est enfermée dans une cabane en bois, isolée de toute civilisation. Elle ne sait pas ce qu'elle fait là mais elle comprend très vite que les prochaines heures risquent d'être compliquées. Effectivement une année s'est écoulée lorsque nous retrouvons une Annie ravagée et terrorisée. Elle a fui l'enfer. Et c'est à coups de séances chez sa psychologue, qu'elle tente de se reconstruire.
    Ce roman est son témoignage. Elle nous crache la douleur de sa captivité, ces longs mois écoulés où la notion de temps n'était plus qu'une abstraction, où l'espoir d'être retrouvée s'était peu à peu estompé. Elle nous confie la folie de ce psychopathe, les sévices infligés de manière quotidienne. Elle raconte les viols, la souffrance émotionnelle, les humiliations et la torture psychologique. Elle explique comme "le monstre" s'est appliqué méthodiquement à prendre le contrôle de sa vie. Et pour décrocher de cet l'enfer et garder la raison, sa seule échappatoire possible a été de devenir la spectatrice de soi même. 
    L'auteur nous expose les conséquences de l'enfermement et de la manipulation, des thèmes forts qui font trembler. Et le dénouement inattendu révèle l'inconcevable et sordide vérité. Quand l'inconscience d'une conduite vous propulse en l'enfer...

    En bref 

    Genre : Thriller psychologique

    Nombre de pages : 390 pages

    Temps de lecture : 4  heures

    Parution : Pocket - 2013

    Plaisir de lire :   8 / 10 

    Quatrième de couverture

     

    Annie O'Sullivan, 32 ans, est agent immobilier sur l'île de Vancouver. Par un beau dimanche ensoleillé d'août, alors qu'elle fait visiter une maison à un potentiel acquéreur, ce dernier lui plante le canon d'un revolver dans le dos et l'oblige à monter dans sa camionnette...

    Quand Annie se réveille, elle est prisonnière dans une cabane isolée en pleine forêt. C'est le début d'un enfer qui durera plus d'un an : douze mois où le Monstre - comme Annie le surnomme - fera d'elle sa chose. Torture psychologique, abus sexuels... : tout y passera, jusqu'à ce que la jeune femme parvienne enfin à s'échapper.

    Pourtant, le plus dur commence pour Annie, qui doit à présent surmonter son traumatisme, réapprendre à vivre normalement sans plus dormir enfermée dans un placard, seul lieu où elle se sent en sécurité, et, surtout, accepter l'effroyable vérité : elle connaît le commanditaire de son enlèvement...

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  • Et que ne durent que les moments doux - Virginie Grimaldi - ♥♥♥Le dernier roman de Virginie Grimaldi  m'avait peu emballée. Une petite déception après la découverte de l'auteure et le réel plaisir éprouvé des premiers lectures. Et voilà que celui-ci, malheureusement, rejoint le camp des "je n'ai pas adhéré....non plus". J'ai tourné les pages, regardé vivre les personnages mais de loin, en spectatrice un peu distraite, sans être vraiment impliquée. Elles sont pourtant sympathiques ces deux femmes traversant douloureusement chacune un passage délicat de leur existence. 

    Lili a tout juste 27 ans quand elle accouche d'une petite fille née prématurément. Bien sur, on s'inquiète pour son bébé et on comprend la souffrance et l'angoisse de ces parents qui vivent dans ce service de néonate, qui y survivent suspendus au souffle de leur bébé. L'univers médical est très bien retranscrit, on côtoie personnel soignant et parents, tous forcément liés dans la lutte quotidienne et la solidarité qui s'installe est assez émouvante. Leur passage dans ce service avec son lot de  rencontres resteront indélébiles. 
    Et, il y a Elise. Elle a 50 ans et découvre le douloureux syndrome du nid vide, elle se retrouve confrontée à la solitude lorsqu'un jour, son second enfant part. Elle doit se réapproprier le quotidien, combler sa vie désormais délestée et apprendre à combler le temps. Se découvrir une nouvelle liberté tout en cohabitant avec la solitude est loin d'être simple quand pendant des années, les priorités tournaient autour du bien-être de ses deux enfants.
    L'histoire est simple et jolie. 
    Mais, comme dans un film où les acteurs surjouent, j'ai lu trop de mots, de verbes, d'adjectifs, de métaphores clichés. En fait, un peu trop de trop. Les phrases saccadées ont fini par me lasser et presque m'exaspérer. Ma lecture en a été de ce fait détachée. 
    Cependant, Virginie Grimaldi sait raconter et transmettre. Elle reste une écrivaine toujours agréable à lire, elle sait offrir de l'humour et de l'émotion. On est sûr de passer un bon moment de détente et ce roman remplit son rôle. Mais, la magie attendue n'a pas opéré. 

    En bref 

    Genre : feel good

    Nombre de pages : 360 pages

    Temps de lecture : 3,5  heures

    Parution : Fayard - juin 2020

    Plaisir de lire :   6 / 10

    Quatrième de couverture

    L’une vient de donner naissance à une petite fille arrivée trop tôt.
    L’autre vient de voir ses grands enfants quitter le nid.
    L’une doit apprendre à être mère à temps plein, l’autre doit apprendre à être mère à la retraite.
    C’est l’histoire universelle de ces moments qui font basculer la vie, de ces vagues d’émotions qui balaient tout sur leur passage, et de ces rencontres indélébiles qui changent un destin.

    Avec une infinie justesse et beaucoup d’humour, Virginie Grimaldi déroule le fil de leur existence et nous invite à partager leurs joies et leurs angoisses, mais aussi les souvenirs, les rêves et les espoirs.

     

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  • A pas de loups - Isabelle Villain - ♥♥Une couverture attrayante, un résumé alléchant, une quatrième de couverture prometteuse, et pour parfaire l'ensemble, des critiques élogieuses. En somme, un packaging réussi pour susciter l'intérêt, attirer et plaire.
    Et c'est la déception. Une déception ressentie dès les premières pages lues. L'échappée en pleine montagne a capoté et s'est lourdement enlisée. Le scénario captivant et séduisant annoncé n'est pas suffisant pour faire d'un livre, un bon livre. Il faut une plume et un style, et dans ce roman, cela a fait cruellement défaut. Une écriture trop linéaire. Et l’encéphalogramme  reste plat. 
    La présence de nombreux clichés grossiers, des personnages exempts de relief et peu crédibles dans leur rôle ont fini par me décevoir. Par contre, ils connaissent parfaitement leurs textes. Dégoulinants de vérités bien pensantes sur les modèles écologiques, ils les récitent sans rien oublier. On assiste à un déballage wikipédia, tellement  convenu et caricatural, que les scènes jouées regorgent de fausseté. Je n'ai vraiment pas été convaincue par ces "valeureux" ex-citadins qui, en un claquement de doigts, ont changé de vie et se sont improvisés agriculteur, apiculteur et berger. Mais aussi herboriste, médecin  et enseignant. C'est bien de croire qu'en plantant la bonne graine, on fera vivre vint-cinq personnes. C’est utopique d’espérer que distiller des propos écolos, on transformera radicalement la société. C'est courageux de vouloir changer le monde en prônant des préceptes idéaux. Mais présenté ainsi, ce n'est juste pas crédible et c'est finalement presque navrant et grotesque. 
    Mais n'oublions pas que ce roman est aussi un thriller. Finalement, il reste peut être le seul intérêt :  un enlèvement d'enfant a ajouté la touche un peu stressante et les quelques meurtres sordides, la note violente. Je lui accorde la note de 3 car il avait l'avantage d'être court et de se lire rapidement.  

    En bref 

    Genre : 

    Nombre de pages : 256 pages

    Temps de lecture : 4  heures

    Parution : Taurnada Edition - Janvier 2021

    Plaisir de lire :  3 / 10

    Quatrième de couverture

    Lorsque Rosalie, Philippe et leur petit Martin, âgé de six mois, décident de s'installer à La Barberie, un éco-hameau niché en plein cœur des Alpes-de-Haute-Provence, c'est bien pour fuir un quotidien devenu trop pesant. Pour tenter une expérience audacieuse. Vivre autrement. En communion avec la terre et en harmonie avec les saisons.
    Mais l'équilibre de cette nouvelle vie va un jour se fissurer. Un grain de sable va s'infiltrer, déstabiliser et enrayer cette belle mécanique.

    Et ce très beau rêve va se transformer peu à peu en un véritable cauchemar.
    Votre pire cauchemar...

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