• Un crime parfait ? - Sébastien Theveny - ♥♥Mars 2020, juste avant le confinement, Jérôme et Colombe, deux journalistes, s'envolent pour la Guadeloupe espérant passer un séjour idyllique dans le gite les bougainvilliers chez Séverine et Eusèbe. Et ce sera le cas : plongées, plages, randonnées et mets exotiques vont parfaire leur périple. Accompagnés de joyeux lurons et touristes, la semaine s'écoule, insouciante et légère.
    Jusqu'au retour en métropole.
    Ils apprennent effarés les décès de leurs compagnons de vacances. Mais quel lien existe-t-il entre eux ? Que s'est-il passé sur cette ile ?
    De leur Biscarosse natal, ils vont tenter de recouper les éléments de ce qui semble être un puzzle et s'avérer un jeu de pistes. Au lecteur de dépister et de débusquer les preuves distillées par l’auteur. On endosse le rôle de l’enquêteur, à l’instar des deux journalistes. Au fil des chapitres, les pièces se mettent en place. Et on découvre que la vengeance est un plat qui se mange vraiment très froid même avec des températures caniculaires.

    Ce roman était la promesse d'un dépaysement (même si la Réunion m'offre un peu le même).
    Mais "était". Car la narration empreinte de clichés et dotée d'un style ampoulé a rendu ma lecture limite soporifique. J'aurais dû me montrer plus perspicace en choisissant ce roman. Déjà, la couverture m'avait laissée sceptique. Je conçois que l'on ne choisit pas ses romans en fonction d'une image mais l'attrait commence toujours à un moment. Il faut se laisser guider et s'écouter. J'ai découvert l'auteur, je n'ai été ni transportée, ni portée d'ailleurs. Je vous laisse découvrir et apprécier. Ou pas.

    En bref 

    Genre : roman à suspens.

    Nombre de pages : 400 pages

    Temps de lecture : 7 heures

    Parution : Auto Editions novembre 2020

    Plaisir de lire :  3 / 10

    Quatrième de couverture

    Ils espéraient vivre une semaine de rêve, sous les Tropiques… Mais…
    Les deux journalistes Colombe Deschamps et Jérôme Bastaro s’envolent pour la Guadeloupe, une semaine en bungalow qui revêt toutes les apparences d’un séjour idyllique, en compagnie d’un petit groupe de touristes.
    Mais la mort s’invite aux portes du domaine. Insoupçonnable et implacable…
    Ils n'ont pourtant rien vu venir alors que la solution se trouvait sous leurs yeux...
    … seront-ils confrontés au crime parfait ?
    Après l’immense succès d’Un frère de trop, Sébastien Theveny retrouve ici le duo de journalistes-enquêteurs apprécié de ses lecteurs. Après la Côte d’Azur, c’est aux Caraïbes que l’auteur les envoie. Par la même occasion, il expédie le lecteur dans un pari narratif où il lui fournit insidieusement toutes les clés pour comprendre l’intrigue…diabolique !

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  • Le premier jour du reste de ta vie - Virginie Grimaldi - ♥♥Virginie Grimaldi a été ma petite bouffée d'oxygène littéraire de cette année.  Des scènes de vie, des anecdotes, des réparties bien envoyées, une bouffée d'air frais illustrant la vie quotidienne  et qui donne le sourire.
    Et pourtant, ce roman est très décevant. Je n'ai pas retrouvé la plume légère, 
    drôle et tellement sensible de l'auteur. Plat et sans relief, ce roman est nettement moins abouti que ceux que j'ai pu découvrir. A force de dégouliner de bons sentiments, les personnages finissent pas perdre de leur crédibilité et toute l’empathie que l’on devrait ressentir. Quand c'est trop, on n'y croit pas. Quand ça ne prend pas, alors on passe au suivant en espérant tomber toujours sur une pépite. 

    En bref 

    Genre : comédie romantique

    Nombre de pages : 336 pages

    Temps de lecture : 4 heures

    Parution : Livre de poche mai 2016

    Plaisir de lire :  4 / 10

    Quatrième de couverture

    Marie a tout préparé pour l’anniversaire de son mari : gâteaux, invités, décoration de l’appartement... Tout, y compris une surprise : à quarante ans, elle a décidé de le quitter. Marie a pris « un aller simple pour ailleurs ». Pour elle, c’est maintenant que tout commence. Vivre, enfin. Elle a donc réservé un billet sur un bateau de croisière qui fait le tour du monde. À bord, Marie rencontre deux femmes qui, elles aussi, sont à la croisée des chemins. Au fil de leurs aventures, parfois déjantées, elles pleurent et rient ensemble, à la reconquête du bonheur. Leurs vies à toutes les trois vont être transformées par cet étonnant voyage.

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  • La peine du bourreau - Estelle Tharreau -

    Quatre heures, c'est le compte-à-rebours déclenché avant l'exécution par injection létale d'un condamné : Ed. Quatre heures, c'est le délai imparti au procureur pour inverser le jugement et accorder la grâce.
    Quatre heures, c'est le temps de la rédemption et de la confession accordé au bourreau avant sa retraite. 
    Qui est Ed ? Jugé et honni pour le meurtre de 5 personnes, mais est-il réellement ce tueur en série que l'on croit ou un simple justicier, celui qu'il revendique ? Un homme qui jamais n'aurait pensé se retrouver ici. Un homme dont la vie a été éprouvée de souffrances, de racisme et d'injustice. Celui qui est intimement convaincu d'avoir débarrassé la terre d'individus pourris. 
    Et le bourreau, Mac Coy ? Il est un homme vieux, usé et fatigué. Tout son désarroi transpire dans ses mots, ses déchirements et ses prises de conscience d'avoir envoyé vers la mort certains innocents mal ou vite jugés. Il va officier sa dernière exécution. Cela fait 42 ans qu'il partage dans le couloir de la mort, les derniers moments de ces hommes perclus de peur, des humains déshumanisés, livrés en pâture à la vindicte populaire, des condamnés par une justice pas toujours fidèle et parfois corrompue. Les heures vont alors s'égrener, lancinantes, douloureuses entre le condamné, le bourreau et le procureur du Texas.
    Un huis-clos oppressant.
    Et tandis, qu'aux abords de la prison, la foule, de plus en plus dense, de plus en plus bruyante, impitoyable, scande la mise à mort, les dernières minutes s'accélèrent en attendant la décision ultime.
    Pas de sensationnel, ni de voyeurisme dans ce roman. Il est un portrait glaçant sur la peine de mort, la justice et le racisme dans une Amérique divisée.
    On finit convaincu que « ce qui est juste et la justice sont deux choses très différentes ».

    En bref 

    Genre : Thriller psychologique

    Nombre de pages : 256 pages

    Temps de lecture : 4 heures

    Parution : Taurnada Editions, octobre 2020

    Plaisir de lire :  8 / 10

    Quatrième de couverture

    McCoy est « bourreau » au Texas. Après 42 ans passés dans le couloir de la mort, il reçoit la visite officieuse du Gouverneur Thompson qui doit se prononcer sur la grâce du condamné numéro 0451.
    Il ne leur reste que quatre heures pour faire revivre les souvenirs de McCoy avant l'injection létale.
    Quatre heures dans l'isolement de la prison de Walls.
    Quatre heures pour cinq crimes qui déchaînent les passions.
    Quatre heures pour ce qui pourrait être la dernière exécution de McCoy.
    Quatre heures pour jouer le sort d'un homme.

    Un thriller psychologique aussi troublant que fascinant : une immersion sans concession dans le couloir de la mort et ses procédures d'exécution.

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  • Les désossés - François d'Epenoux - ♥♥♥♥Premier roman de cet auteur que je lis et quelle exquise découverte !!! Il est juste déroutant, dérangeant, surprenant. Effroyable.
    Un petit livre mais une grosse claque. La claque qui t’ouvre les yeux et te force à la réflexion. 
    Tout commence merveilleusement bien. Un cadre idyllique montagneux, une vue dégagée et imprenable, un somptueux chalet haut perché. A l'intérieur, ils sont six, ils ne s’abreuvent que des très bons vins et ne se repaissent que de caviar.
    Eux, c'est la famille Saillard, leur bonne et leur homme à tout faire.
    Ils vont découvrir l'enfer. 
    Depuis quelques jours, la neige tombe, ininterrompue, violente et carcérale. L'immaculée blancheur devient leur geôlière. Emmurés, ils doivent apprendre d’abord à cohabiter, à négocier, à partager puis tout simplement à survivre.
    Alerte rouge dans un décor blanc. Plus rien ne va et tout vole en éclats. 
    L'auteur, par sa plume diablement sagace, va fouiller, percer, dégager la substantifique moelle de chacun. Révéler la nature authentique et profonde. Tomber les masques et exposer le côté peu reluisant et honorable de l'être humain.
    On plonge avec la famille. On plonge tout court dans l'innommable, l'inimaginable, l'effroyable.
    Mais vous, qu'auriez vous fait ? C'est la question évidente que chacun se posera à la fin de sa lecture. Je ne peux que vous inviter à ... la "dévorer".

    En bref 

    Genre : huis clos très noir

    Nombre de pages : 192 pages

    Temps de lecture : 2 heures

    Parution : Éditions Anne Carrière, 2020

    Plaisir de lire :  9 / 10

    Quatrième de couverture

    Dans un luxueux chalet à l'écart d'une station de ski chic, une riche famille est bloquée par des chutes de neiges anormales, dues au dérèglement climatique. L'insouciance fait long feu. Aux premiers rationnements - d'eau, de nourriture, d'électricité - succède la faim, la vraie. Sans compter la promiscuité, les problèmes d'hygiène, le froid. Ce qu'il reste de civilisation est touché à l'os. Le vernis craque, les masques tombent, révélant la véritable nature de chacun. L'instinct de survie fait place à la sauvagerie. Quand le huis clos prendra fin, le feu aura retrouvé sa vocation originelle, et les fourrures d'apparat leur simple rôle de peaux de bêtes. Comme à l'aube de l'humanité. Une humanité à réinventer.

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  • L'heure du diable - Patrick Bauwen - ♥♥♥♥Il est 3 heures, Satan s'éveille...
    Après le jour (du chien) et la nuit (de l'ogre), c'est l'heure. Celle du Diable.
    On retrouve Chris Kovak, le héros des deux précédents opus. Mais il a pris cher. Il n'est plus que l'ombre de lui-même, cabossé et dépressif. L'ex-urgentiste dynamique apparait plein de doutes aux tendances autodestructrices. Son quotidien n'est qu'une lutte, un combat contre ses démons et une maladie bien complexe, l'agoraphobie qui le maintient isolé. Seuls les médicaments et l'alcool l'aident à tenir. Reclus, il soigne ses patients par le biais de la télé-consultation.
    C'est ainsi, qu'une nuit à 3 heures, un message lui parvient, un homme le contacte et lui propose des devinettes qu'il doit résoudre, une mauvaise réponse et c'est la mort atroce d'une personne. En direct.
    Kovak et l'enquêtrice Audrey Aventi vont se retrouver, et bien malgré eux, embringués dans une enquête. Elle va les entrainer dans des sentiers qu'ils auraient préférés ignorer, un machiavélique jeu de pistes où ils ne seront que des pions manipulés. Traquer ce psychopathe cruel et impitoyable qui sévit depuis plusieurs années va se révéler encore bien plus sordide quand ils vont comprendre qu'il est là, près d'eux, un monstre parmi leurs proches, celui que l'on côtoie mais dont on ignore l'identité. 
    Avec ce thriller diabolique, Bauwen fait vivre un enfer aux personnages en le plongeant dans une atmosphère sombre, lourde et violente. Quand le compte à rebours est déclenché, les meurtres, les poursuites et les rebondissements vont déferler. Avec une précision chirurgicale, Bauwen maintient le rythme et ce n'est pas un leurre que de prétendre que l'heure du diable plaira aux amateurs du genre. 

    En bref 

    Genre : thriller

    Nombre de pages : 480 pages

    Temps de lecture : 8 heures

    Parution : chez Albin Michel en aout 2020

    Plaisir de lire :  8 / 10

    Quatrième de couverture

    Chris Kovak est médecin, agoraphobe, incapable de sortir de chez lui. Quand un mystérieux patient le contacte, un compte à rebours meurtrier commence.
    Audrey Valenti est lieutenant de la brigade Évangile, spécialiste des crimes du métro. Lorsque le corps d'une inconnue habillée en sorcière est retrouvé sur les voies ferrées, débute la plus incroyable des enquêtes.
    Tous deux traquent le diable, un psychopathe monstrueux et insoupçonnable.
    Mais c'est le diable qui va les trouver.

    Après Le jour du Chien et La Nuit de l'ogre, Patrick Bauwen achève sa trilogie et révèle l'identité de son tueur hors normes.

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  • Il est grand temps de rallumer les étoiles - Virginie GrimaldiVirginie Grimaldi est ma découverte 2020. Du coup, je me délecte, entre deux lectures plus sombres, de ses écrits tellement apaisants. C'est happy, lumineux, tendre et émouvant. Comme tous les romans que j'ai déjà pu lire d'elle. Celui-ci ne déroge pas et reste un petit moment de pur plaisir.
    Ce roman choral va offrir la parole alternativement à trois femmes.
    Anna, la quarantaine, est une maman débordée et acculée par les dettes. Lily, sa cadette de 12 ans se livre dans les pages de son journal intime. Elle y confie ses problèmes relationnels au collège, toutes ses émotions et ses petits riens qui jalonnent sa vie de collégienne. Sa perception de la vie la rend terriblement attachante. On ne peut que fondre devant ses expressions réinventées et sa naïveté. Et, Chloé, l'adolescente écorchée de 17 ans, ultra sensible. Elle est en quête perpétuelle d'amour et trouve son réconfort en se perdant dans des histoires scabreuses. 
    Brutalement, Anna prend conscience du mal-être chez ses filles. Quand elle perd son boulot, elle décide de façon un peu inconsciente et folle de partir loin. Un périple vers le Grand Nord en camping avec l'espoir de renouer les liens de sa famille en déperdition.  
    D'aucuns diront que c'est léger, empreint d'une légère note de mièvrerie. D'autres y verront juste une belle leçon d'humanité, celle de vouloir modifier son avenir et guérir. Partir non pas pour fuir, mais au contraire, partir pour vivre, découvrir et se découvrir. Veiller à ses proches en plaçant leur bien-être et leur épanouissement au centre des priorités. Simplement se poser. S'offrir une parenthèse salvatrice à l'écart de la frénésie et du tourbillon dans lesquels la vie nous entraine. 

    En bref 

    Genre : Fiction littéraire (feel-good)

    Nombre de pages : 390 pages

    Temps de lecture : 5 heures

    Parution : Livre de poche 2019

    Plaisir de lire :  8 / 10

    Quatrième de couverture

    Anna, 37 ans, croule sous le travail et les relances des huissiers.
    Ses filles, elle ne fait que les croiser au petit déjeuner. Sa vie défile, et elle l’observe depuis la bulle dans laquelle elle s’est enfermée.
    À 17 ans, Chloé a des rêves plein la tête mais a choisi d’y renoncer pour aider sa mère. Elle cherche de l’affection auprès des garçons, mais cela ne dure jamais. Comme le carrosse de Cendrillon, ils se transforment après l’amour.
    Lily, du haut de ses 12 ans, n’aime pas trop les gens. Elle préfère son rat, à qui elle a donné le nom de son père, parce qu’il a quitté le navire.
    Le jour où elle apprend que ses filles vont mal, Anna prend une décision folle : elle les embarque pour un périple en camping-car, direction la Scandinavie. Si on ne peut revenir en arrière, on peut choisir un autre chemin.

    Anna, Chloé, Lily. Trois femmes, trois générations, trois voix qui se répondent. Une merveille d’humour, d’amour et d’humanité.

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  • L'inconnu de la forêt - Harlan Coben - ♥♥Se plonger dans un Coben est toujours source de plaisir tant j'aime l'écrivain et ai adoré certains de ces précédents livres. Ses romans sont toujours attendus avec grande impatience. Mais, quand le rendez-vous n'a pas lieu et quand la connexion ne se fait pas, c'est la déception. 
    Et je suis terriblement déçue d'être déçue.... 
    Que s'est il passé ? La faute peut-être à ces ramifications inimaginables comme le résumé le souligne. Elles m'ont perdue et piégée. Tellement, que je n'ai même pas eu l'énergie de les suivre, trop de confusions et de complexités. 
    Tout commence par la disparition de Naomi, adolescente esseulée, humiliée et harcelée au collège. Matthew, un camarade de classe inquiet sollicite l'aide de sa grand-mère, une célèbre avocate médiatisée qui se fera seconder par Wilde, un solitaire marginal, afin de retrouver la jeune fille. Lui, d'où il sort ? Il restera le mystère du livre. On n'en apprendra que certaines bribes, trop peu pour le cerner et comprendre son passé. Mais c'est un bon enquêteur et il est attachant. On sent le futur personnage récurrent de l'auteur. Tout à tour, il approche le père de la disparue, premier suspect ,puis les familles, une enseignante, les lycéens et enfin Crash, un des harceleurs issu d'une famille très aisée qui finira, lui aussi, kidnappé et retrouvé plus tard un doigt en moins.
    Dès lors, la politique prend le pas quand on comprend que le père de Crash détient des vidéos compromettantes du candidat à l'élection présidentielle. Et quel beau plongeon dans les magouilles. Mais pas seulement.
     Chantages. Corruption. Hypocrisie. Mensonges. Un joli portrait dressé des élites politiques américaines. Et rien ne saurait être davantage savoureux qu'une petite incursion dans les coulisses (peu reluisantes) des talk-shows. Dire aux images ce qu'on veut qu'elles disent. Tronquer les vérités pour sauver sa peau. C'est juste terrifiant d'assister à la manipulation des cerveaux. 
    Coben par son talent d'écriture sait tenir en haleine. Quelques répliques piquantes, des scènes musclées, des petits clins d'oeil, mais cela traine en longueurs et les cascades de révélations finissent en overdose. On peine à y croire et pourtant il n'a pas ménagé ses efforts. 

    En bref 

    Genre : policier

    Nombre de pages : 450 pages

    Temps de lecture : 5 heures

    Parution :Belfond en octobre 2020

    Plaisir de lire :  6 / 10

    Quatrième de couverture

    WILDE.
    SON NOM EST UNE ÉNIGME, TOUT COMME SON PASSÉ.

    Il a grandi dans les bois. Seul.
    Aujourd’hui, c’est un enquêteur aux méthodes très spéciales.

    VOUS IGNOREZ TOUT DE LUI.

    Il est pourtant le seul à pouvoir retrouver votre fille et cet autre lycéen disparu.
    Le seul à pouvoir les délivrer d’un chantage cruel. D’un piège aux ramifications inimaginables.

    Mais ne le perdez pas de vue.

    CAR, DANS LA FORÊT, NOMBREUX SONT LES DANGERS ET RARES SONT LES CHEMINS QUI RAMÈNENT À LA MAISON.

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  • Absolution - Yrsa Sigurdardottir - ♥♥♥Stella est une jeune adolescente quand elle est retrouvée sauvagement battue à mort. Des snapshats sont simultanément envoyés à toutes ses connaissances. Sur les vidéos, ses derniers mots prononcés avant sa mort.
    Elle est le numéro 2, puis on découvre un corps numéro 3. Alors, trouver le premier manquant devient la priorité de nos inspecteurs ; il est urgent de mettre la main sur le tueur et de comprendre ses motivations. 
    Voilà comment ce livre nous propulse très vite dans le vif du sujet avec une immersion dans le milieu du harcèlement scolaire. Tout le long, la souffrance des victimes subissant des brimades incessantes, est bien exprimée. La puissance des réseaux sociaux, impitoyable pont entre le cocon protégé d'un foyer et l'extérieur, révèle l'inconcevable et la quasi immunité de ceux qui y oeuvrent, cachés. Cet anonymat attise et décuple la haine et entrainera la vengeance.
    On ne peut que constater les dégâts irrémédiables pour les victimes marquées à vie. 

    On ne peut que partager la douleur de leurs familles, désemparées, démunies, effondrées et trop souvent, impuissantes face à la douleur de leurs enfants.
    Mais, pas toujours.
    Quand la souffrance atteint son apogée, quand elle ne peut être ni controlée ni maitrisée, l'être humain se révèle alors capable du pire. 

    Malgré un début bien envoyé, le rythme s'essouffle vite, malheureusement. Il se dégage une certaine lenteur et une fragilité dans la construction de l'intrigue. L'enquête est brouillonne, peu aboutie et laisse parfois perplexe. Et les noms islandais contribuent grandement à emmêler le cerveau du lecteur.
    Bien sur, on partage quelques conflits entre inspecteurs car la tension et les rivalités existent dans ce commissariat islandais.
    On se plait à observer les jeux amoureux maladroits de nos personnages. On se laisse guider passivement vers quelques fausses pistes censées stimuler et tenir en haleine le lecteur. Mais, finalement, on n'entre pas vraiment dans l'enquête, relativement vite expédiée à la fin. 
    Seuls, le harcèlement et la manipulation par les réseaux sociaux restent les sujets les mieux exploités de ce roman. Et c'est bien fait. 
    Encore une fois, on ne peut que rester fasciné par la perversion et le sadisme des hommes envers leurs semblables. 

    En bref 

    Genre : thriller

    Nombre de pages : 380 pages

    Temps de lecture : 5 heures

    Parution : Acte noir/Acte sud publié en juin 2020

    Plaisir de lire :  7 / 10

    Quatrième de couverture

    C'est par des vidéos transmises sur Snapchat à tous les contacts de la victime que la police islandaise est avertie d'un crime. On y voit la jeune Stella, terrifiée, demander pardon avant sa mise à mort. Quelques jours plus tard, près du corps, un papier sur lequel est seulement écrit le chiffre "2" sera retrouvé.

    L'inspecteur Huldar est chargé de l'enquête, et la psychologue pour enfants, Freyja, doit l'aider à mener les interrogatoires des amies de l'adolescente. Très vite, tous deux comprennent que Stella était loin d'être l'ange que beaucoup décrivent. Mais qui aurait pu en vouloir à une lycéenne au point de la tuer ?

    Peu après, un jeune homme est enlevé chez lui, en l'absence de ses parents. Là encore une feuille est découverte sur les lieux de la disparition : y est inscrit le chiffre "3". Jusqu'où la série se poursuivra-t-elle ? Et qu'en est-il de la victime numéro 1 ?

    Dans cette nouvelle enquête haletante, Yrsa Sigurðardóttir met en lumière un drame terriblement actuel, qui touche tous les pays, tous les pans de la société et toutes les classes, celui du harcèlement en milieu scolaire et, plus difficile à endiguer encore, sur les réseaux sociaux.

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  • Plus fort qu'elle - Jacques expert - ♥♥♥♥Ils sont trois et dans un couple, c'est forcément un de trop. Alors, en éliminer un est une solution. Dans le rôle de la victime désignée, la pauvre Cécile, épouse légitime de l'infidèle Patrick, sera l'élue. 
    Quand la passion amoureuse surgit, la raison s'évanouit. C'est ce que va connaitre Raphaëlle, l'assistante de direction. Elle tombe viscéralement amoureuse de son parton. 
    Lui, un homme au charme fou, narcissique, persuasif et manipulateur. Il est trop. Trop tout. 
    Elle, éperdument transportée, passionnée et piégée. 
    Un amour irraisonné dans lequel elle va se perdre et tout perdre.
    Ce roman est l'autopsie d'un terrible fait divers que l'on suit à travers les interrogatoires du juge et l'enquête des policiers. La tension narrative va crescendo et c'est captivant ; les manipulations psychologiques vont bon train. Qui croire et que croire quand au fil des pages, les acteurs jouent et se jouent de leur entourage et de nous, lecteurs. Un véritable ballet de marionnettes est mis en place : les personnalités s'expriment, les caractères s'affirment, les sentiments évoluent et les situations se retournent.
    C'est du grand jeu, nos personnages sont excellents dans leur rôle et dans l'expression des émotions, le suspense est délicieusement conservé et distillé, les rebondissements judicieusement envoyés ; tout cela dans une mise en scène parfaitement ordonnée par l'auteur, un grand maitre du thriller psychologique.
    L'amour ne triomphe pas toujours et peut vite tourner au désastre. Plus fort qu'elle ou plus fort que lui, les vainqueurs ne sont pas ceux que l'on croit... Ce roman est machiavélique, intense et bien mené. Un livre comme j'adore en lire. 

    Et un petit conseil : méfiez vous de votre conjoint et de sa secrétaire...

    En bref 

    Genre : thriller, policier

    Nombre de pages : 414 pages

    Temps de lecture : 5 heures

    Parution : Calmann/Lévy (07/10/2020)

    Plaisir de lire :  9 / 10

    Quatrième de couverture

    Cette nuit-là, dans la banlieue chic de Bordeaux, Cécile, 44 ans, est réveillée par une voix familière : « Debout, il faut qu’on parle. »Quelques instants après, elle est précipitée dans l’escalier de  marbre de sa maison et tuée sur le coup.Aux origines du meurtre, la police le comprend très vite, il y a la liaison passionnée entre le mari de Cécile et son assistante, Raphaëlle. Liaison pour laquelle Raphaëlle a tout quitté, y compris ses enfants, métamorphosée par cet amour plus fort qu’elle.Qui a tué Cécile ?Le mari, la maîtresse ? Les deux ensemble ?Peu à peu, une manipulation parfaite se dessine sous nos yeux. Effrayante. Oppressante. Et, peut-être, fatale ?

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  • Le village perdu - Camilla Sten - ♥♥♥♥1959, Silvertjärn, Suède.
    Cette année, mystérieusement et soudainement, toute la population de ce village minier a disparu. 900 personnes volatilisées.
    Seuls un nourrisson vivant et une femme lapidée seront retrouvés. Depuis, ce lieu isolé et difficilement accessible est resté inhabité, conservant son secret.
    Soixante ans plus tard, cinq jeunes enthousiastes et fauchés, partent tourner un reportage sur le site, en zone blanche. Alice, l'instigatrice du projet et documentariste, est impliquée par des liens de parenté avec les disparus.  Elle ambitionne de révéler l'énigme de ce village abandonné et oublié.
    Dès les premières pages, on partage les tribulations des protagonistes. On les regarde s'installer, s'imprégner des lieux, on comprend leur enthousiasme et leur impatience. Ce livre se regarde comme un film. L'immersion est totale. On découvre les lieux, on pousse les portes pour violer l'intimité des maisons, des chambres, des armoires. On touche les objets, on perçoit les odeurs ; le temps s'est brutalement arrêté, laissant là une ancienne vie figée. 
    Puis, des phénomènes inexplicables vont survenir. Des ombres mystérieuses s'étirent dans les rues et, de bruits suspects en apparitions réelles ou fantomatiques, les soupçons et la méfiance vont envahir insidieusement les protagonistes, et dans leurs regards s'intallent le doute et la peur. Quoi de plus angoissant que de se sentir épiés ! La tension est palpable, les relations se tendent. Pas de secours possible sans téléphone. Plus d'échappatoires envisageables quand leurs transports sont anéantis. La joyeuse et innocente épopée du départ a doucement basculé dans un livre de Stephen King.
    C'est glaçant et éprouvant. L'intensité dramatique atteint son apogée au  dénouement final. Ça se lit d'une traite. Quelques incohérences, des "on n'y croit pas trop", mais globalement c'est un très bon roman distrayant et agréable. 

    En bref

    Genre : Thriller

    Nombre de pages : 432 pages

    Temps de lecture : 5 h 30

    Parution : Le Seuil Octobre 2020

    Plaisir de lire : 8 / 10

     

    Quatrième de couverture

    Comment tout un village peut disparaître sans laisser de traces ?
    1959. Silvertjärn. La population de cette petite cité minière s'est mystérieusement évaporée. A l'époque on a seulement retrouvé le corps d'une femme lapidé et un nourrisson.
    De nos jours, le mystère reste entier.
    Alice Lindstedt, une documentariste dont la grand-mère est originaire du village, part avec une équipe explorer la cité fantomatique, en quête des secrets de cette tragédie.
    Mais la piste de l'ancien pasteur du temple déterrera la mémoire d'un sombre passé...
    Un passé qui hante encore le présent et semble avoir réveillé les ombres du village perdu.

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