• Ces orages-là - Sandrine Collette - ♥♥♥

    Ces orages-là - Sandrine Collette - ♥♥♥Clémence est le personnage clé de ce roman psychologique. Un huis-clos entre cette femme de 30 ans et ses pensées carrément sinistres où Thomas, son ancien compagnon occupe une large place. Malgré une absence physique, il occupe tout l'espace, tapi entre les lignes et dans chaque page. Ce manipulateur est parvenu, en 3 ans, à plonger la vie de Clémence en enfer. Il a évincé de son environnement tous ses amis et méthodiquement il l'a isolée de sa famille. Le contrôle est total et la relation toxique dans laquelle il la maintenait l'a laissée brisée et traumatisée. La fuite était l'unique solution, la survie ou la mort. Et elle y parvient et atterrit dans une maison délabrée et presque isolée. Seul un voisin, sourd et amoché lui aussi, lui apportera une aide bienveillante. Le temps de la reconstruction semble enfin arrivé. Mais l'inconscient ne se maitrise pas et Thomas est toujours là. On ne renoue pas avec la normalité en un claquement de doigt, quand l'estime en soi est perdue, chaque jour est un combat. Rebondir sans fond est impossible. Tout au long, on la regarde mener ses combats et tenter vainement de s'extirper de son enfermement psychologique. 
    Alors même si le voisin est peu convaincant dans son rôle de pseudo psychothérapeute, un rôle un tantinet convenu et artificiel, même si décider de vivre dans une maison isolée m'a semblé une idée relativement saugrenue, même si j'attendais plus d'actions avec des dialogues et une intrigue plus marquée,
     ce roman se laisse lire. Ce n'est pas non plus une rencontre exceptionnelle, mais l'écriture de l'auteure est percutante, son style offre le dynamisme qui fait défaut à l'ensemble du roman. 

     

    En bref 

    Genre : Psychologique

    Nombre de pages : 300 pages

    Temps de lecture : 3 heures

    Parution : J.-C Lattès - Janvier 2021

    Plaisir de lire :   6 / 10 

    Quatrième de couverture

    C’est une maison petite et laide. Pourtant en y entrant, Clémence n’a vu que le jardin, sa profusion minuscule, un mouchoir de poche grand comme le monde. Au fond, un bassin de pierre, dans lequel nagent quatre poissons rouges et demi.
    Quatre et demi, parce que le cinquième est à moitié mangé. Boursouflé, abîmé, meurtri : mais guéri. Clémence l’a regardé un long moment.
    C’est un jardin où même mutilé, on peut vivre. Clémence s’y est installée. Elle a tout abandonné derrière elle en espérant ne pas laisser de traces. Elle voudrait dresser un mur invisible entre elle et celui qu’elle a quitté, celui auquel elle échappe. Mais il est là tout le temps. Thomas. Et ses orages.
    Clémence n’est pas partie, elle s’est enfuie.

    « 1991 - Franck Thilliez - ♥♥♥♥Les possibles - Virginie Grimaldi - ♥♥♥ »
    Pin It

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :