Marc-Edouard est un professeur d'histoire, solitaire et débonnaire.
Et il a peur. De tout.
Une peur qui lui pourrit la vie.
C'est finalement sous les conseils de son psy, qu'il décide d'éclaircir un fait divers traumatisant, un événement qui a profondément marqué son enfance, celui de son village et de toute la vallée. "Un souffle une ombre" est l'autopsie d'un cataclysme. Un drame qui a anéanti une région et ses habitants laissant derrière lui, vies dévastées, divorces, suicides. Désolation.
Mais l'historien veut comprendre.
Que s'est-il réellement passé trente ans auparavant ?
Comment une si une belle nuit d'août a pu devenir le témoin du massacre sanglant de quatre adolescents ?
Qui sont-ils, ceux qui ont dévasté ce si bel endroit montagnard et prospère, où depuis, plus rien n'a été comme avant. Un village qui est mort avec ses jeunes. 
Le prétendu coupable purge sa peine. Mais l'est-il ?
Marc-Edouard en doute ; il sait qu'il ne sera en paix qu'après avoir compris les événements liés à cette horrible nuit, fruit de ses traumatismes. Commence alors pour lui une enquête minutieuse. Il se heurte aux silences et aux douleurs encore palpables des familles. Il s'attelle à la lecture colossale d'écrits sur le sujet. Laborieusement et douloureusement, il soulève des pans entiers de l'histoire et découvre celle qu'il ne connaissait pas. Celle différente de ce qu'il croyait, qu'il s'était construite et qui avait résisté au temps. Entre la mémoire et l'histoire, la frontière est ténue. L'historien va alors déconstruire ses souvenirs pour s'orienter vers des faits réels. Et lever le voile sur trois décennies de non-dits.
Ce livre déploie une atmosphère pesante, glaciale où passé et présent se mêlent, présentant les mêmes témoins à chaque époque et dévoilant leurs caractères. C'est un roman original dans son genre et malgré quelques lenteurs au début, il parvient à maintenir la tension et l'attention jusqu'au dénouement inattendu. 

En bref 

Genre : thriller contemporain

Nombre de pages : 552 pages

Temps de lecture : 8 heures

Parution : Fleuve éditions  Avril 2016

Plaisir de lire :  7 / 10

Quatrième de couverture

Été 1980. Le lac de Basse-Misère, dans le sud du Massif central. Un groupe d’adolescents de bonne famille est massacré sur l’îlot où il était parti camper, en marge de la fête du club nautique local. Dans toute la région, l’onde est sismique. Comme un point de bascule irréversible, qui signe la fin d’une époque d’insouciance, et le début du déclin de la vallée.
À Valdérieu, principale agglomération du pays, quelque chose s’est brisé pour toujours.
Trente-quatre ans plus tard, le meurtrier supposé croupit derrière les barreaux. Mais à l’université de Toulouse, le chercheur en histoire Marc-Édouard Peiresoles ne croit pas en sa culpabilité.
Originaire de Valdérieu, et témoin impuissant du cataclysme alors qu’il n’était que collégien, il décide de retourner sur place, et de reprendre toute l’enquête. Comme on replonge dans ses propres traumatismes. Comme on lève le voile sur trois décennies de non-dits, en grattant le vernis d’une communauté beaucoup moins lisse qu’il n’y paraît. Derrière les fantômes des adolescents disparus, c’est bientôt le lac de Basse-Misère qui se réveille, tel un prédateur endormi. Déjà prêt à engloutir ses prochaines victimes...