• La fièvre - Sébastien Spitzer - ♥♥♥♥

    La fièvre - Sébastien Spitzer - ♥♥♥♥Menphis c'est le berceau du blues, d'Elvis Presley et du Ku Klux Klan.
    Menphis, c'est aussi une ville qui a vu sa population décimée du tiers en quelques semaines.

    1878, juillet est bien installé dans sa chaleur, sa moiteur et ses moustiques. La ségrégation raciale est toujours virulente, baignant la ville dans un contexte encore violent et troublé. Les noirs, à peine émancipés tentent de trouver une place difficile à acquérir dans ce monde de blancs toujours haineusement réticents à les accepter. 
    Dans ce contexte, la fièvre jaune va s'inviter brutalement et, dans son sillage, semer terreur et chaos. Plus de couleur de peau ou de statut qui vaille, ne reste que la noirceur de l'homme confronté à la peur, qui ne verra pour sa survie que deux options, la fuite ou l'abandon. Seule une poignée de courageux restent.

    Des personnages authentiques vont alors se révéler et livrer une bataille contre le fléau, abandonnant leurs préjugés, sacrifiant leurs idées et leur vie avec un sens commun du dévouement. Des figures héroïques dans l'inhumanité générale. Anne Cook, tenancière d'un bordel, Keathing, journaliste raciste et T. Brown, ancien esclave, vont faire preuve d'abnégation et de force pour soutenir leur ville. Ils vont évoluer, s'émanciper, pardonner, offrir le meilleur pour tenter de détruire le pire et préserver ce qui peut encore l'être. Au delà de l'aspect historique et de la gestion d'une crise, ce roman est avant tout profondément humain. On assiste aux réactions malheureusement prévisibles de l'Homme face à l'adversité ; les carapaces s'effondrent, dévoilant les combattants ou les lâches, ceux qui oeuvrent ou ceux qui abandonnent le navire. 

    En bref

    Genre : Fiction historique

    Nombre de pages : 320

    Temps de lecture : 4  heures

    Parution :  aout 2020 chez Albin Michel

    Plaisir de lire :  9 /10

    Quatrième de couverture

    Un homme, tout juste arrivé en ville, s’effondre au milieu de la rue. Il meurt, sa langue est noire. Il est le cas zéro. La première victime de la Fièvre.
    Keathing tient le journal local. Raciste, suprémaciste, c’est un vrai type du Sud qui ne digère pas la victoire des Yankees et l’affranchissement des noirs. Annie Cook est française. Elle tient un lupanar et ne pense qu’à faire de l’argent. La Fièvre va bouleverser leur vie. La ville se vide, les trains sont pris d’assaut, on s’entretue pour obtenir une place. Puis le silence s’installe. Les derniers habitants, impuissants, assistent à l’impensable. Suivent les premiers pillards. Et les premiers héros : les miliciens. Ils sont noirs, immunisés contre le mal qui décime les blancs. Ils vont sauver les maisons, les biens, les commerces. Contre toute attente, Keathing va vouloir témoigner de leur courage. Anna, elle, transforme son bordel en hôpital de fortune.

    La Fièvre est une histoire vraie. En 1878, à Memphis, elle a tué un tiers de la ville en quelques mois…

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